Le plaisir du camping à moto!

2013/10/18

Les Gorges du Verdon

              Au réveil ce matin, je sens que je vais enfin gagner cette bataille contre ce rhume. En fait, c'est une sinusite. Et comme le vieil adage le dit, un rhume d'homme est toujours pire qu'un autre....
Vers 10:00, nous sommes en route pour les gorges du Verdon en direction de Moustier Ste-Marie. Un trajet d'environ 150 km sous un beau soleil de Provences. Le choix de cette destination viens justement de la suggestion du couple français que nous avions rencontré à Florence.
Nous traversons la ville de Grasse qui est en fait la capitale mondiale des parfumeries. Cette lavande que l'on voit dans beaucoup de champs autour doit bien servir à quelque chose! La route traverse par la suite les Alpes de Haute Provence. Quel plaisir et en plus le trafic est léger. C'est l'heure du lunch et nous rentrons justement à Castellane, jolie commune entourée de montagnes. Un petit square avec restos et terrasses nous invite à s'y arrêter. Nous y faisons la rencontre d'un couple de Suisse dont nous avions repéré la BMW RT près d'où nous avons stationné. Une belle conversation s'entame et c'est toujours l'étonnement quand on leur dit que nous roulons avec notre moto venant du Québec.

En poursuivant notre route vers Moustier Ste-Marie, c'est là qu'on réalise toute la beauté des paysages de ces gorges du Verdon. Certains les compare au Grand Canyon, en plus petit certes, mais dans le même esprit. Rivière puissante dont le lit a sculpté ces gorges profondes et où la route les serpente avec le mur de roc à notre droite et la rivière tout en bas. Tout en roulant, on aperçois en arrivant tout en haut de la montagne un espèce de belvédère où quelques voitures sont arrêtées. Des panneaux d'information nous indiquent que cet endroit s'appelle le Point Sublime. Juste par le nom, on devine que ça vaut le coût. Une courte marche de 10 minutes nous amène jusqu'à un belvédère qui nous révèle toute la grandiose du site. Des montagnes sculptées au couteau avec la rivière tout en bas. Majestueux!

Les Gorges du Verdon et ses murs de roc, impossible de fourcher sur une autre route.

                                      Nous atteignons Moustier Ste-Marie en fin d'après midi. En ce début d'octobre, le camping choisi est ouvert encore une semaine avant la fermeture pour la saison froide. Nous sommes accueilli par une jeune dame qui nous dit en entrée de jeux qu'elle planifie visiter le Québec et nous demande beaucoup de questions sur ce qu'elle devrait visiter. La météo nous annonce des gros orages pour la nuit et on choisit de louer un mobil-home. Il est flambant neuf de l'année et on s'installe confortablement.
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En 15 minutes de marche, on atteint le cœur du village en flanc de montagne en parcourant de petites routes toutes en ascension. C'est un coup de cœur! On repère le petit marché et après avoir ramassé notre souper et déjeuner, on retourne au camping en se disant que ce sera une belle journée demain!
Le chemin de croix (les petites colonnes) pour atteindre la chapelle.

Moustiers Ste-Marie vue de la chapelle.

La pluie intense de la nuit qui vient de passer nous a donné raison. Mais le soleil semble vouloir se pointer. On retourne au village pour y découvrir tout le charme de ces boutiques de faïence et poteries dont il est renommé. C'est samedi et même en ce début d'octobre, il y a affluence mais juste assez. On emprunte la montée en escalier de pierres qui va nous mener à la petite chapelle Notre Dame de Bouvoir datant du 12ième siècle. On a une vue époustouflante du village et aussi du grand Lac Ste-Croix qui est en fait un lac créé par un barrage. La promenade se continue au travers des petite rues piétonnes et nous nous arrêtons au petit marché, boucherie et boulangerie afin de ramasser ce qu'il faut pour le souper tout en oubliant pas la boutique de vin!! Oh que la vie est dure....




2013/10/17

Cannes

Le rhume nous ralentit. En fait me ralentis. Car pour Lili, ça va mieux. On est bien installé au camping et Lili me suggère de rester un jour de plus. On décide d'aller marcher sur la plage qui est à environ 15 minutes. Une plage de roches polies qui est pratiquement déserte malgré un soleil mur à mur.
Cette plage est longée par le rail et ses trains de transit qui font le relais le long de la côte d'Azur. Les issues sont rares pour le traverser et on doit marcher plusieurs kilomètres afin d'y voir un tunnel qui nous permet d'atteindre le supermarché. Notre visite presque quotidienne est devenue une routine et on s'y plaît car ça nous donne le loisir de manger selon nos goûts et bien sur à moindre coût.
À la recherche du coquillage unique!

Le lendemain, on décide de se rendre à Cannes et c'est en bus qu'on y va. Après environ 45 minutes de route , on descend en plein centre de Cannes avec sa croisette, sa plage et ses boutiques et hôtels de luxe.
On ne peut s’empêcher de penser à toutes les stars du cinéma qui débarquent à la fin mai pour le grand festival de film de Cannes. Tous ces grands hôtels luxueux qui bordent la plage avec accès limité à leurs clients où pour 25 et plus, on vous installe la chaise longue, parasol et service de bar et restauration à portée de main, nous le rappellent subtilement. On continue notre marche vers la rue Antibes, bordée de boutiques de vêtements griffés exclusifs, chaussures haut de gamme et toute la gamme d'accessoires de mode que seul les porte monnaies bien garnies peuvent s'offrir. La faim nous tenaille et on s'arrête à un petit resto ou l'on peut composer sa salade servi par le chef accompagnée d'une quiche que l'on mangera à une table sur la terrasse. La marche se continue vers la colline qui surplombe la ville à travers les petites rue piétonnières ou se trouve l'église Notre Dame de l'Espérance et son point de vue intéressant de la Méditerranée et du centre de Cannes.
Garçon! La crème solaire SVP!
Le palais du festival de Cannes avec sa marina.


Ensuite, c'est le retour en bus à notre campement pour un repos bien mérité.

Avec ce rhume, ce fut une journée bien dosée qui nous a permis de voir cette ville mythique avec une réputation plus médiatique que vraiment attachante comme ces jolies petits villages que nous avons croisé en Italie. On ne paie rien pour attendre car demain on prend la route pour Moustier Ste-Marie dans la Haute Provence qui est apparemment l'un des plus beaux villages de France. C'est à voir...




2013/10/16

La rentrée en Côte d'Azur

La France et sa côte d'Azur est à peine à 60 km d’où nous sommes à Albenga. La mer à notre gauche et les montagnes à droite offrent des panoramas magnifiques. La route est sinueuse et serpente la côte en suivant son relief accidenté mais jamais ennuyante.
Soudainement, on se retrouve en France avec tous ses panneaux passant de l'italien au français. C'est le seul indice qui nous le fait réaliser à part le poste frontière qui existe toujours mais dont les contrôles sont maintenant inexistants.
Nous roulerons très bientôt à la hauteur de Monaco. Ce minuscule état dont la superficie est à peine de deux kilomètres carrés est le plus densément peuplé de la planète. On ne voulait pas nécessairement pénétrer dans la ville mais surtout avoir une vue de la baie, de ses yachts luxueux, de ses gratte-ciels et la route qui contourne la ville est justement le promontoire idéal.
Cette vue de Monaco après notre chute...

On cherchait un endroit pour s'arrêter pour prendre une photo. J'aperçois un espace sur le bord de la route et nous nous arrêtons. On se rend compte que notre vue est partiellement cachée par des arbres et qu'il doit y avoir mieux plus loin. On remonte sur la moto et repars doucement mais j'avais mal évalué le sol inégal et la roue avant ne s'engage pas bien sur le pavé. Le guidon est poussé vers la gauche, je ne peux redresser la moto et nous tombons tous les deux sur le côté. Notre première réaction est de se demander chacun si on est OK. Heureusement, c'est le cas. À deux, on relève la bête sur l'adrénaline. L'évaluation des dommages se limite au miroir et valise gauche éraflés mais rien de plus.
Je m'en veux cependant de ne pas avoir bien étudié le sol avant mon départ. Incident évitable et il est toujours important d'en faire un constat afin que ça ne se reproduise plus.
On repars après avoir rechargé la moto et pris une photo de ce qu'on pouvait voir de Monaco.
Nice est ensuite notre prochaine ville que nous traversons. Ville grouillante avec le deuxième aéroport en importance en France. Avec cette chute, on a plus hâte de se retrouver au camping qui est à Cagnes sur Mer à mi-chemin entre Nice et Cannes.

Lavage, lecture, et Advil. Notre menu pour une couple de jours...
Notre site de camping situé près d'un grand parc boisé est entouré d'une belle haie qui nous apporte un sentiment de havre de paix. Ce sera bienvenue pour les 4 prochains jours avec le rhume qui nous attrape tous les deux.
Atchoum!!!



2013/10/12

La jungle italienne

La vie en Italie reste fondamentalement occidentale mais avec ces quelques distinctions notoires. Y a des restaurante à peu près partout (en comptant les très visibles Mc-Do), tout est fermé ou presque entre 12:00 et 14:00 (excepté les restaurante), les salles de bains sont en fait des toilettes (de très bizarres aussi) et y a probablement autant de scooters qu'il a de gens. Et ces scooters ont tous les droits.

Notre traversée de Gênes (Genoa) nous en fait la démonstration. Ces scooters se comptent par millier en ville. Ils sont partout et conduit autant par l'étudiant que la femme professionnelle qui gambade son sac à main entre ses jambes tout en naviguant librement dans cette jungle routière. Rien ne semble les intimider. Et rien ne semble interdit aussi. Et nous qui tant bien que mal tente de se mêler à cet ensemble chaotique mais qui marche tout de même. Nos hésitations ne provoquent aucun coup de klaxon. En fait, on entend très peu de klaxons car quand tu peux dépasser sur la droite, la gauche, sur ligne continue etc.. t'as pas besoin de klaxons, tu dépasses c'est tout.
À noter: les talons hauts de madame. Très chic!
Gênes, c'est la ville ou est né Christophe Colomb et en 1992 pour souligner le 500ieme anniversaire de la découverte de l'Amérique, ils ont tenu l'expo universelle. Elle est pourvue de nombreux musées, galerie d'art et de nombreuses attractions comme le plus gros aquarium d'Italie.

On préfère continuer notre route côtière bordée par des chapelets de villages et petites villes avec leurs villas, marinas, hôtels, palmiers et plages bien sur. Typiquement balnéaires mais avec cette touche particulière qui la différencie complètement des bords de mer américain.

Nous nous arrêterons à Albenga pour la soirée. Camping sympathique dont les propriétaires sont hollandais depuis plusieurs décennies. Les campeurs hollandais sont justement aux rendez-vous. Ils fuient le froid du nord comme nous au Canada. Après une première nuit dans la tente, le ciel gris nous pousse à vérifier les prévisions météo. Pas de doutes, nous serons arrosé à souhait. La proprio nous trouve un mobil-home tout confort et c'est là que nous passerons les deux prochaines nuits. C'est probablement la meilleure décision que nous ayons prise. Des orages nous bombardent de pluie torrentielle pendant toute la nuit et aussi en partie le lendemain. On a beau aimé dormir sous la tente, y a quand même des limites!

Lundi matin, il fait un soleil radieux et ce sera parfait pour traverser en France et atteindre la Côte d'Azur. Destination : Cagnes sur Mer entre Nice et Cannes.

2013/10/11

La route de la mer

Dans les prochains jours, nous visons atteindre la côte de la Ligurie en suivant la route le long de cette mer qui est en fait le prolongement de la Méditerranée vers l'Italie. Tout ce que nous savons pour l'instant, c'est par cette route que nous voulons atteindre la côte d'Azur et la Provence afin d'y passer les dernières semaines de notre périple dans un climat disons-le comme ça, plus accommodant.
Le choix de nos étapes quotidiennes s'est fait en premier lieu par des distances de moins de 200km, des routes scéniques le plus possible et enfin, un camping qui semble bien situé et sympa selon ce qu'on a pu vérifier sur internet.
Première étape : Coreglia Antelminelli en partance de San Gimignano. (c'est un peu aussi pour cela que j'écris ce blogue, pour se rappeler de ces noms qui s'évaderaient de notre mémoire aussitôt quitté l'endroit.) La route en lacets interminables est formidable. Lili a même fait du vidéo et de très bonnes séquences à part cela. J'aimerais bien en mettre un peu sur le blogue, mais les temps de téléchargement sont ridiculement longs et on va se contenter de photos pour l'instant. Ces lacets ne laissent place à aucune erreur. Dès que vous amorcez la courbe à 180 degrés et en ascension, vous ne devez pas lâcher les gaz et être très doux sur l'embrayage, sinon c'est la chute inévitable.
Pas de danger de se faire frapper!

Ce petit village minuscule situé tout près du parc Régional des Alpes Apuanes ne manque pas de charme. À la recherche d'une épicerie dans ces rues étroites et absentes de voitures, on croise un homme pour lui demander ou on peut en trouver une et voilà, il ne parle que l'italien. On dit alimentari!! Ne faisant ni un ni deux, il nous conduit tout fièrement devant une bogetta mais au malheur, elle est fermée le mercredi et il avait oublié! On le remercie quand même et on se rejette sur un petit café pour s'acheter quelques trucs de base. Retour au camping pour le souper, la douche et dodo. Ce sera une nuit fraîche et étoilée à 1000m d'altitude. Ça va bien dormir!
Au petit matin au camping Piar D'amore de Coreglia. Et oui, on a une table!

C'est la descente des hauteurs jusqu'à la mer dans un méandre de routes exigeantes mais au combien satisfaisantes. Le bleu azur de la mer nous apparaît soudainement et contraste avec le verdoyant des forêts dont nous venons juste de traverser.
Nous aboutissons à Deiva Marina, non loin à l'ouest des Cinque Terre. Cette route qui chevauche la mer tout en bas nous surprend par ses tunnels. Et ce sont des tunnels à sens unique! Des feux de circulation avec les horaires affichés contrôlent la circulation. Un en particulier de 3.2km ou nous avons du attendre 15 minutes avant de pouvoir l'emprunter. Nous terminerons notre journée par un arrêt au camping de Rappalo. Beau camping mais pas vraiment bien situé étant tout près d'une route passante. On décide de repartir le lendemain pour Albenga, et nous devrons passer par Gênes, ville de 700,000 habitants. Hum, ça va être du sport...

2013/10/05

La Tuscane profonde

Il fait encore un soleil splendide en ce lundi matin dans cette Tuscane qui ne cesse de nous charmer. Nous nous dirigons vers San Gimignano, un village médiéval emmuré, juché sur une colline avec ses tours afin d'affirmer sa puissance sur les autres colonies du 12e siécle.
La route pour s'y rendre nous séduit au delà de nos attentes. À ce propos, nous essayons dans la mesure du possible d'emprunter les routes recommandées par ADAC qui est en fait l'équivalent du CAA au Canada. Stefan, notre hôte à Heidelberg, a des dizaines de cartes qui suggèrent des routes plus adaptées pour les motos un peu partout en Europe, et jusqu'ici, nous n'avons pas été déçu.
Vous avez deviné, ce sont des routes sinueuses, avec montées et descentes, peu de trafic et des panoramas spectaculaires.
Nous nous arrêtons à l'entrée d'un village qui s'appelle Greve in Chianti pour s’attabler à un café que nous avons repéré. Tout en enlevant nos casques, j'entends un couple parler en Québécois (ça se manque pas en Italie) qui marche sur le bord de la route. Je les aborde, ils viennent de Québec et arrivent du centre historique du village en nous recommandant d'y aller sans faute. Après une courte jasette, on remet nos casques et on s'y rend.
C'est une piazza (place) sur pavé uni entourée de boutiques et restaurants avec terrasses. Tout simplement Italien!! La visite de la boucherie Marcelleria Falorni demeure un souvenir inoubliable. Des dédales de charcuterie, prosciutto, fromages et vins, pain etc.. tout cela présenté avec la touche italienne depuis le 18e siècle. Il paraît que cette boucherie fait partie des visites incontournables des circuits touristiques guidés dans la Tuscane.
En voulez vous du prosciutto?
C'est comme ça pendant des km et km....

Vous l'avez deviné, Chianti, c'est le vin et c'est dans cette région qu'il est produit. Ça me rappelle la fameuse bouteille avec la paille autour!
Le reste de la route vers San Gimignano est tout ce que la Tuscane peut représenter comme image. Collines verdoyantes, vignes et oliviers à perte de vue, couleur et parfum à nous envoûter, routes enivrantes avec en prime un trafic pratiquement absent en ce lundi matin.



Vue du camping cette impressionnante San Gimignano.

La vue de San Gimignano est saisissante. On dirait un mini Manhattan. C'est d'ailleurs le but visé d'affirmer la richesse des seigneurs du temps. Notre camping est situé à environ 2 km du village ce qui se fera à pied sans problèmes. On parcours tout doucement ses rues avec délice en admirant ses nombreuses boutiques ou artisans de toutes sortes y travaillent dans les bijoux, le cuir, le bois, la broderie etc.. C'est très touristique mais en même temps, ce village reste très authentique et a gardé son cachet ancestral. Un autre coup de cœur.


Du haut de la muraille.


On réalise qu'il faudra bien un jour quitter cette Tuscane magique et c'est avec un petit pincement au cœur que nous entamons la prochaine destination : la région de la Ligurie le long de la mer du même nom.

2013/09/29

La romantique Florence

Même le camping est forgé dans la montagne!
Nous avons choisi un camping à Fiesole situé sur les montagnes qui entourent la ville.
 On voulait surtout pas se rendre en ville avec la moto et toutes ces interdictions qui existent pour les véhicules non autorisés. Nous avons aussi appris en arrivant que c'est  le championnat mondial de cyclisme qui se tient entre Lucca et Florence. Beaucoup d’admirateurs et de mordus du cyclisme se déplacent spécialement pour assister à ces courses. En fait au camping, on pouvait pas rester plus de 3 nuits, car tout était réservé pour le reste de la semaine. Le cyclisme en Europe, c'est très fort. Nous voyons couramment le long des routes italiennes des groupes ou équipes en entrainement avec leurs mollets d'acier grimper ces montagnes apparemment sans effort.
Un service d'autobus très efficace nous amènent du village au centre historique en moins de 30 minutes. On fait la rencontre d'un couple Français qui demeurent dans les Alpes  de la Haute Provence. C'est leur première visite aussi à Florence et sont retraités comme nous. Ils ont un petit MotorHome et un scooter qu'ils transportent sur le pare choc arrière.  Ils arrivent d'un voyage en Croatie et la mer Adriatique qu'ils ont adoré.  Au mois de janvier, ils partiront pour le Maroc pour 3 mois (c'est le maximum pour les Français contrairement à 6 pour nous) en prenant le traversier au détroit de Gibraltar en Espagne. C'est la Floride des Français. On se quitte à la sortie de l'autobus après nous avoir vendu leur coin de pays, surtout les Gorges du Verdon. On en prend note. Rencontre très sympathique avec ces Français.
Florence représente probablement le mieux de ce que L'Italie a à offrir en ce qui a trait à l'architecture, la sculpture et peinture en général. Ces trésors de l'époque médiévale jaillissent de partout et à chaque détour, nous sommes envahis par cette riche histoire.
La file de touristes qui attendent pour entrer dans la Del Duomo

La Piazza del Duomo est notre premier arrêt. On dit que ça fait partie du Big Three à voir en Italie avec la tour de Pise et le Colisée de Rome. C'est encore une cathédrale majestueuse construite au 13e siècle et qui a pris 150 ans à compléter. Les retards dans les grands projets ne datent pas d'hier!







David, dans toute sa splendeur...

On continue notre marche vers la Piazza della Signoria. C'est là qu'on y voit l'impressionnante statue équestre de Cosimo1 et celle de David par Michelangelo qui est en fait une réplique.
Il faudrait y rester au moins une semaine pour vraiment voir l'essentiel de cette ville. Il y a des files partout à l'entrée des musées et des réservations sont souvent nécessaires. On préfère continuer notre marche à travers les rues piétonnières bordés de café, restaurants et boutiques. On sens qu'on est dans une ville qui regorge d'histoire mais auquel aussi des gens qui y font leur vie. À preuve, en passant devant les innombrables églises, on tombe sur un mariage avec la sortie des nouveaux mariés et les invités qui lancent chacun leur poignée de riz. Pour eux Florence, c'est pas seulement un musée mais leur quotidien.
Se marier à Florence, n'est ce pas romantique?
Ce séjour dans la capitale de la Tuscane se termine par une exploration à pied du village de Fiesole. On a une vue spectaculaire de Florence tout en bas. On adore marcher dans ces petits villages qui nous donne plus l'impression de pénétrer dans l'intimité des gens qui l'habitent.
Ces maisons de Fiesole et Florence tout en bas

On a justement un village en vue pour notre prochaine étape, San Gimignano au sud de Florence.

2013/09/28

Pisa et sa tour.

Ce n'est pas une séance de gym!
Pisa et sa tour penchée. Étant au parc des Cinq Terre, on ne pouvait passer à côté de la fameuse tour penchée de Pisa. Surtout qu'un camping à peine à 800 mètres s'y trouvait et nous avait été recommandé. Si elle est penchée, si si. Mais ce qui est encore plus penché et rigolo, ce sont les touristes qui affluent par millier et qui font toutes les courbettes possibles afin de tenter de se fondre avec la tour en arrière plan et de prendre la photo souvenir qui fera époque.

On a bien essayé de la cadrer...
J’admets que je voulais aussi la voir et on a tenté la photo kitch. Ce qu'on se demande aussi, c'est comment elle peut tenir debout. À force de rénovation majeure qui ont permis à la tour de rouvrir en 2001, ça demeure une œuvre d'une grande curiosité et unique au monde. La cathédrale juste à côté dont la tour penchée devait être son clocher, justifie aussi la visite. On reste bouche bée devant le gigantisme de ces voûtes et colonnes, de ces cryptes tout de marbre et de toutes ces innombrables sculptures religieuses souvent parée d'or qui démontrent comment l'église catholique avait un pouvoir et une influence sur le peuple qui lui vivait dans la pauvreté. 

Plafond en or 24 carats!


C'est le cas d'ailleurs de toutes les églises dont nous avons pu faire la visite en Italie. C'est un patrimoine religieux d'une valeur inestimable mais aussi d'une grande opulence.
Après avoir enjambé les vendeurs de la rue qui essaient de te passer leurs bijoux, bracelets et montres de tout acabit , nous avons arpenté les rues de la ville qui est très branché étant fréquenté par de nombreux étudiants qui fréquentent les grandes universités.
Le retour à pied à notre tente nous a permis d'arrêter à un grand marché et Pisa étant près de la mer, on s'est acheté du poisson frais avec crevettes. Belle façon de terminer la journée.

Nous avions planifié le lendemain une boucle autour de Pisa en passant par Luca, ne se doutant pas que cette ville nous ferait passer un après midi merveilleux. Tout à fait par hasard, nous nous arrêtons à une des portes de la ville historique fortifiée. Nous sommes en émerveillement devant la plénitude, le charme et le caractère de cette ville. Encore là, elle est habitée par de multiples restaurants, boutiques, artisans et tout cela sans autos. De nombreuses grandes marques et griffes italiennes y sont présentes et à des prix que les seuls les VIP peuvent s'offrir.

Le décor du plafond en crinoline. Chic Chic!

La Duomo San Martino de Luca. Les colonnes sont toutes différentes!









 Nous visitons la cathédrale Duomo San Martino dont la construction a débuté en 1063 et qui offre une panoplie d’œuvres artistiques de grande valeur. Il faut être des connaisseurs, ce que nous ne sommes pas, mais on reste fasciné part tant de grandeur.


Et tant qu'à parler d'oeuvre d'art, pourquoi pas un détour à Florence, cette capitale de la Renaissance?  

2013/09/24

La bouffe en voyage

Ah la bouffe. Quand on est en voyage, il est assuré que l'on va manger des choses différentes de la maison et que l'on va fréquenter plus de restaurants. Mais on ne peut le faire tous les jours à moins d'avoir un budget illimité.
Grâce à Lili et son sens de l'organisation et expertise, nous pouvons nous offrir des repas presque comme à la maison. Ce qui est encore plus remarquable, c'est fait avec le minimum de moyens disponibles. Un petit réchaud de camping au gaz avec un poêlon et chaudron sont les seuls outils dont nous disposons pour cuire les aliments. Ça ne l'empêche pas de préparer des mets comme des omelettes, des sautés de légumes, du poulet, poisson et crevettes, des pâtes etc.. tous apprêtés savoureusement. Une salade sera aussi incluse en entrée.

N'est ce pas que ça l'air délicieux?


N'ayant pas la possibilité de réfrigérer les aliments, il faut faire une visite quotidienne au marché, mais cela fait aussi partie des découvertes. Quand on revient à la tente avec nos victuailles, on est toujours content de se dire qu'on peut manger notre bouffe tout cela arrosé d'un bon vin à moins de 5 euros.
Et moi, qu'est ce que je fais? Je savoure et je lui dit sans cesse merci pour les délicieux plats qu'elle nous prépare. Ah oui, je contribue aussi à la vaisselle, préparer les lits, charger la moto, monter et démonter la tente mais je considère que c'est bien peu. Mais comme elle me le dit, on forme une équipe.

Je t'aime ma chère alliée et co-pilote.
Un bon rouge avec ça?



2013/09/22

Les Cinq Terre et un peu plus.

Nous sommes tôt en après midi et la réception du camping est fermée jusqu'à 3:00pm. On retourne au village pour manger une croûte. On s’assoit à une table d'un bistrot dehors avec une bière et un sandwich. Une dame nous aborde après avoir vu notre plaque de moto du Québec. Dans un français vraiment bien, elle nous suggère fortement d'aller voir les deux cités médiévales de Améglia et Montemarcello tout près d’où nous sommes. Les senteurs, les couleurs qu'elle dit, vous adorerez. C'est noté on lui dit en la remerciant de sa gentillesse.
Le parc national des Cinq Terre. Cinq villages nichés sur des massifs rocheux ou la circulation automobile y est banni et qui ont conservé tout ce cachet historique dont vous avez l'impression que le temps s'est arrêté. On se transporte de village en village à pied tout d'abord par le sentiero d'Azzuro mais aussi par train à travers des tunnels. C'est ce que nous avons décidé de faire afin de pouvoir avoir plus de temps pour arpenter les rues des villages. Le dépaysement est total. 
Des chaloupes dans la rue!

Manarola sur son prémontoire.

La longue ascension vers Corniglia. 
Petits restos, boutiques artisanales, marchés d'alimentation, coiffeurs etc.. et des gens qui y vivent un peu comme à l'époque médiévale. On y pêche aussi avec tous ses bateaux stationnés dans les rues qu'on roule à la mer sur des sortes de bacs roulants. La modernité est bien sur perceptible mais elle est en arrière plan. On continue à cultiver les buttes et collines abruptes comme on le faisait il y a plusieurs siècles. Des vignes entre autre y poussent et on se demande par quel moyens peuvent-ils récolter ces fruits sur un sol aussi penché.
En ce samedi, il y a foules de touristes, mais quelques minutes après que le train a quitté la gare, on peut marcher librement. La vue sur la Méditerranée qu'on appelle le Golfe des Poètes à cet endroit est justement poétique. De petites plages ou plateaux rocheux accueillent des baigneurs qui n'hésitent pas à plonger dans cet eau d'un bleu azur.
Chacun de ces villages, Riomaggiore, Manarola, Corniglia, Vernazza, et Monterosso sont des perles en soi avec chacun leur personnalité. Mais ce qui les unit tous, c'est la vie paisible et le temps qui semble au ralenti. La vraie dolce vita quoi!
Après ce samedi radieux, on a droit à un dimanche bien arrosé. Impossible de sortir et on s'installe sous la grande tente près du resto du camping et c'est là qu'on fait la rencontre de Rick et Vera de Hollande. Un jeune couple de 22 ans tout frais sorti de l'école qui s'offre une pause de 3 semaines avant de retourner au boulot. Elle travaille dans les médias électroniques à son compte et lui est ergothérapeute. Une belle rencontre qui démontre encore que la jeunesse continue à faire des projets et avoir des rêves et qu'on tente plus aujourd'hui de le faire maintenant au lieu d'attendre à plus tard.
Un vrai coup de cœur que ces villages de Améglia et Montemarcello. C'est lundi PM, nous sommes à peu près seul à arpenter les rue étroites du village de Améglia situé à flanc de colline autour d'un château datant de l'an 963. Une plaque fixée dans la pierre d'un des murs souligne même les 1000ans du château en 1963! 
C'est un camion de gravier adapté pour ces rues minuscules.
On tombe sous le charme et le caractère de cet endroit qui est hors des sentiers touristiques et qui nous donne l'impression de nous appartenir pour un moment. Montemarcello nous apporte les mêmes émotions et étant situé un peu plus haut, nous offre des panoramas formidables de la Méditerranée et des montagnes de marbre blanc.

Nous sommes finalement restés 5 jours dans la région de La Spezzia. On réalise qu'on est à seulement 60km de la tour de Pise. Ça y est, on est parti.

2013/09/19

Le transit vers la Tuscane

J'ai dit qu'on se rendrait en Tuscane en 2 jours. Et bien ce sera 3. Rouler plus que 200km par jour dans ces paysages montagneux et sinueux exigerait d'être sur la route presque du matin au soir et il est hors de question de faire de l'autoroute à moins d'en être contraint.
Habituellement lors de ces journées de transit, on prévoit prendre une pause repas dans un café situé dans un village ou petite ville. Lors de ces arrêts impromptus, il est toujours intéressant de s'imprégner de l'ambiance locale ce qui ne serait pas possible le long des autoroutes.
Cette première étape devait nous amener à Riva del Garda, une localité à la tête d'un des 3 plus grands lacs d'Italie alimenté par les Alpes. La pluie en a décidé autrement.
Et le pilote qui fait juste suivre le GPS.
La co-pilote, une alliée indispensable.



La traversée des Alpes nous a comblé de routes les plus sinueuses que nous ayons connues. La pluie étant de la partie, il fallait réduire encore plus la vitesse. Après une descente interminable de routes en lacet, il était 2:00PM et la faim nous tenaillait. On voit un resto sur la gauche avant une intersection. On s'arrête et on entre à l'intérieur tout enveloppé de nos habits de pluie. La serveuse s'approche et on lui demande si on peut manger. Elle parle juste l'Italien mais devine tout de suite notre volonté. Le langage des signes fait des merveilles. Le seul mot que l'on réussit à comprendre est cordon bleu. Uno cordon bleu avec une bière alcoholfree, nous demandons. Elle nous prépare une belle assiette de salade avec les huiles à part et une escalope de cordon bleu farcie de jambon et champignon. C'est délicieux mais on se rend compte qu'elle se préparait à fermer pour l'après midi. Cet accueil chaleureux nous a fait beaucoup de bien après cette pluie que nous venions de traverser.
Vers 16:30, le ciel se noircissait de plus en plus et je sentais la fatigue de cette longue journée. Je vois une affiche de camping en entrant dans le village de Vigo Rendena. On descend par une petite route sinueuse tout en pavé de roche et sur le bord d'une rivière, ce camping qui sera notre arrêt pour la nuit. La jeune dame nous fait visiter deux mobilhome et on choisit le deuxième. Très propre, près des douches et à 30 euros, on s'en contentera sans problèmes. Il pleut toute la nuit et on s’endort sous le bruit de la pluie sur le toit métallique.
On surfe sur les eaux des Alpes, le lac Largo del Garda.
Le grand Lago del Garda est majestueux et la route sur la rive est traverse villages balnéaires l'un après l'autre. Nous nous arrêtons à Reggio Emilia dans une auberge dont nous croyions était un B/B mais s'avère un hôtel appartement. Bon à 75 euros, nous avons au moins le déjeuner buffet qui s'avère copieux et varié.
Les Appennino à un col de 1250m. Les petites Alpes en fait.
Le lendemain, la route nous fait traverser les Appenines dans une série de boucles en montée et descente qui nous fournit des panoramas magnifiques. La moto répond admirablement bien et je me dis encore que c'est le véhicule idéal pour circuler dans ces routes étroites de montagne. La descente vers la Méditerranée se fait lacet après lacet pour aboutir à Améglia près de La Spezia et du fameux parc des Cinq Terre. Notre fille qui y était au mois de juin nous en a donné le filon.
Après 3 jours sur la route, nous sommes content d'établir une base pour quelques jours.


2013/09/15

La rentrée en Italie

La frivolité est dans l'air. Ce matin, nous traversons les Alpes Autrichiennes pour se rendre dans la vallée de Venosta tout près du parc national Dello Stelvio en Italie. Frivolité parce que ce sera une première promenade dans ces pays et que les Alpes pour un motocycliste est une sorte de pinacle.
C'est un dimanche, y a du trafic et il fait beau. Tous les ingrédients sont là pour un trajet bien rempli. C'est un long chapelet d'autos, de VR et beaucoup de motos qui parcourent cette route panoramique autrichienne et dont une grosse partie s'arrêteront au col de Fernpass à 1200m d'altitude dont nous aussi.
La pause à la Fernpass, AUT
Je réalise que les motos ont des droits ou plutôt des privilèges dont je ne soupçonnais pas l'importance, et cela devient d'autant plus évident une fois traversé en Italie. Que la ligne soit continue ou pointillée, les motos passent en flèche aussitôt qu'il y a un espace qui se crée. Au début, je suis intimidé, mais je réalise que pas une voiture vous klaxonne si vous le faites de façon sécuritaire. Et des motos, il y en a partout. En passant, tout ce qui reste des frontières sont des bâtiments et vous traversez celle-ci comme si vous empruntiez le pont du Portage à Gatineau pour vous rendre en Ontario. Le nord de l'Italie reste très influencé par l'Allemagne autant par l'architecture que par les panneaux d'affichage qui sont souvent en Allemand et Italien. Mais on ne s'y trompe pas,nous sommes en Italie, les autos sont plus petites,l'essence est plus chère et ça roule vite, très vite. Les limites de vitesse ne sont que des suggestions. Mais on s'y fait et les plus pressés ne traînent pas longtemps en arrière et vous en êtes débarrassé.
Les derniers 5 kilomètres avant notre arrivée au camping sont interminablement longs en raison d'un bouchon monstre causé par des travaux. Heureusement, on a appliqué en partie les pratiques motocyclistes italiennes et coupé le temps d'attente considérablement.
Le camping est situé à Sluderno entouré de vergers de pommes et des majestueuses Alpes dont un pic est tout de blanc enneigé. Tout en bas, c'est la verdure des prés et les vergers dont le contraste est saisissant. J'ai affirmé dans un article précédent que nous avions demeuré dans un camping le plus luxueux que nous avions vu. Et bien, ce n'est plus le cas. Celui de Gloria Vallis à Sluderno vient de le dépasser. C'est comme si vous étiez dans votre propre salle de bain. En tout cas, avec des installations pareilles, y a plus de raisons de résister à faire du camping.
On a même une table!!
On a pas besoin d'une grosse place. Les vergers tout en haut.










La nuit suivante, il a plu abondamment, mais au petit matin, il fait un soleil radieux. Oh surprise, d'autres pics sont blancs de cette neige fraîche qui a tombé. Mais quand on y pense, les pics sont à près de 3000m d'altitude et nous sommes à 1000m.

Pic enneigé du Parc de Del Stelvio vu de notre camping!

Le col de Del Stelvio est une des raisons de notre présence et il est un des parcours motocyclistes les plus majestueux et couru des Alpes. Je vérifie la météo qu'il fait au col et le désir d'y monter s'estompe rapidement en raison du petit 3 degrés et neige intermittente qu'on y prévoit. Ce sera pour une prochaine fois. On décide de lever l'ancre le lendemain pour rejoindre la Tuscane plus au sud. Mmm, juste le nom évoque plein d'odeur, de couleur et de saveur. On prendra 2 jours pour s'y rendre.

Ciao! (Au revoir en italien)

2013/09/10

Les châteaux de Bavières

Fussen GER, au croisement de l'Autriche et la Suisse. On se choisit un petit camping au bord du lac Foggensee. Accueil très sympathique du proprio qui baragouine l'anglais (comme moi d'ailleurs) et me confie qu'il est Tchèque. Derrière moi, Alexandre de Frankfurt attend en ligne pour s'enregistrer et m'offre de traduire en allemand. C'est bien parti pour les rencontres fortuites.
On s'installe dans la zone des tentes. Petite précision, beaucoup de camping en Europe n'ont pas de sites définis pour les tentes et pas de tables. Donc on prend l'espace qui nous convient.
La vue sur le lac et les montagnes est magnifique. Il fait chaud et on va manger notre repas sur un banc qui surplombe le parc.
À la vôtre!

Le lendemain, on décide que ce sera notre journée de lavage, le soleil radieux fera le séchage. Alexandre m'invite à venir le voir à son MotorHome (leur VR en Europe) car il a des suggestions de routes et endroit à visiter en Italie. Il m'offre une bière et tout en jasant avec sa fille adorable de 3 ans qui parle un très bon anglais, j’entends un bruit sourd venant du stationnement près de nous. Notre moto est stationnée dans la zone pour motocyclette mais semble-t-il, une jeune femme ne l'a pas vue en reculant avec sa voiture et l'a renversée.
J’accours pour évaluer les dégâts. D'autres campeurs viennent m'aider à la relever. Les seuls dommages visibles sont des égratignures sur la valise et le clignotant orange ainsi que le miroir partiellement cassée. Rien de vraiment sérieux. La jeune femme en désarroi veut absolument régler les dommages à l'amiable craignant qu'on appelle la police et que cela lui cause du trouble. Encore une fois, Alexandre fait le traducteur, elle étant Autrichienne et parlant un anglais tout de même convenable mais évidemment dans un état de stress.
On échange courriel et téléphone me disant qu'elle va revenir me porter l'argent plus tard demain. Anja revient 3 heures plus tard avec 100 Euros et une bouteille de rosée. On apprend qu'elle est infirmière à domicile pour les personnes âgées qui désirent demeurer dans leur résidence. Elle doit retourner sur la route voir d'autres patients et on se quitte en se souhaitant bonne chance mutuellement dans tous nos projets. Cela confirme encore une chose; ce sont les rencontres avec les gens que l'on fait dont on se souvient le plus en voyage et ce même dans des circonstances particulières.

7:30AM, vue de la marina près du camping

On avait vu une petite boutique de location de vélo en face du camping. On s'est dit pourquoi pas aller visiter les châteaux en vélo? Avec chacun un vélo de montagne, on s'est rendu aux châteaux de Hohenschwangau et Neuschwanstein du roi Louis II de Bavière. C'est un des endroits touristiques les plus fréquentés d'Allemagne et le trafic est infernal. D’où la fierté d'être sur nos vélos et de s'y rendre entièrement par pistes cyclables à travers les prés et longeant le lac. Était ce incontournable? 
Vous pouvez pas vous douter des gens qui attendent pour aussi prendre une photo..
Hohenschwangau
Neuschwanstein, le château Walt Dysney

Probablement que oui mais y aller à vélo sur les 10km qui nous en séparait a fait pencher la balance.
La visite du quartier historique de Fussen a complété de belle façon notre séjour en Bavière. Et surtout ce repas que nous avons pris dans un Market ou on trouve plein de spécialité allemande et qu'on va manger assis sur de grandes tables de cuisine tout en consommant une bière. 
Pas plus allemand que cela! Prochaine étape: les Alpes italiennes.


2013/09/08

L'Allemagne des Alpes

Un voyage comme celui que l'on fait sans un itinéraire déterminé amène ses parts de surprise et découvertes. Et je dois dire que c'est ce que je préfère le plus. Les campings en Europe offrent amplement d'espace de camping pour les tentes et la plupart ont des mobil-home si la météo est défavorable. Donc pas d'inquiétudes pour trouver une place pour dormir. Et ce qui est encore plus chouette, c'est que la plupart de ces campings sont situés très près des villes ou villages ou l'accès aux services est amplement simplifié et presque toujours dans un cadre enchanteur.
Après notre séjour à Freiburg, Lindau Am Bodensee était notre prochaine destination. On l'appelle le lac de Constance en français et c'était suite à des recommandations de gens que nous avions rencontré. Ce lac est bordé par la Suisse, l'Allemagne et l'Autriche et un des plus grands lacs d'Europe après celui de Leman en Suisse.
Cuisiner en plein air dans tout le confort.
Le camping ou nous étions est le Lindau Am See, probablement le plus luxueux que j'ai vu en Europe. Grands espaces avec cuisinières au propane pour préparer les repas, restaurant avec Biergarten, installations sanitaires tout de blanc de premier plan avec douches et lavabos privés et d'une propreté impeccable.


À demain cher soleil.
 Nous avons eu en prime un coucher de soleil magique avec les gens qui se rassemblent près du lac comme si le spectacle allait être exceptionnel. Comme quoi, ou qu'on soit sur la terre, on s'émerveille encore des beautés de cette nature qui nous entoure toute nationalité confondue.
Lindau Am Bodensee est une île et enclave de l'Allemagne dans l'Autriche et est extrêmement attrayante en raison de ces rues presque toute piétonnières bordées de boutiques et restaurants mais aussi très fréquentée par des hordes de touristes qui envahissent les rues rendant la circulation en voiture très pénible.
Nous étions donc très fier d'être venu en vélo que nous avions loué au camping. Une ballade très plaisante d'environ 10km aller retour. 
Vous avez bien lu, Gilles le chocolatier.

Ensuite, après le souper, on a emprunté la piste cyclable qui mène vers Bregenz en Autriche. Cette piste qui longe le lac Bodensee présente des points de vue spectaculaire sur le lac bien sur mais aussi sur les Alpes qui le borde. C'est pas pour rien qu'elle est remplie de monde le soir venu!
Le chargement des bagages sur la moto se fait de plus en plus rondement, la pratique aidant. On est toujours étonné de pouvoir loger toutes nos choses sans être handicapé par le poids ou le volume de celles-ci. On peut pas en apporter plus mais on en apporterait pas moins non plus.
Nous nous dirigeons maintenant vers Fussen GER en passant par la route allemande des Alpes. On va aller voir les châteaux de Bavière, dont un semble-t-il a été une inspiration pour Walt Disney. C'est à voir!



2013/09/03

Europe Prise 2

Et voilà, c'est parti pour notre deuxième périple en Europe. Cette année on s'est dit qu'on prolongerait le plaisir en partant plus tôt et en profitant de la fin de l'été. Le départ se fera le 27 août et le retour le 15 octobre. Et oui que d'être à la retraite permet ces horaires un peu élastique.
Tout en étant un peu fébrile avant le départ, c'est rien de comparable avec l'année dernière. La préparation des bagages a été plus un exercice de répétition tout en retenant les leçons apprises de notre voyage précédent.
C'est avec Air Canada qu'on s'est envolé sans escale d'Ottawa vers Frankfurt. Le shuttle vers Heidelberg nous attendait et en une heure, nous étions rendu chez Stefan qui avait déjà sorti la moto de l'entrepôt et mis la batterie sous charge. Elle était stationnée directement en face de notre chambre.
Un Suédois ainsi qu'un couple de la Californie occupaient deux autres chambres. Richard et Sylvia roule une R1200GS depuis plus de 15 ans en Europe. Ils ont visité à peu près tous les pays d'Europe et ne se lassent pas d'y retourner. Ils adorent les petites routes et beaucoup les montagnes. On s'abreuve de ses suggestions de destinations.
Richard et Sylvia from California

L'entretien de la moto sera limitée à des vérifications visuelles et à l'installation d'un module d'affichage du voltage de la batterie et thermomètre de l'air ambiant et d'une prise USB pour charger téléphones et Ipod. La batterie semble pendre une éternité à charger et les essais des premiers démarrages s'avèrent infructueux. Pas assez de puissance. Je décide de la remplacer. J'en parle à Stefan et à ma surprise, il en a une flambant neuve dans son atelier qui est compatible, sans entretien et à 95ε, c'est une aubaine. Après l'avoir installé, le démarrage de la moto se fait presque au premier tour. Ah que c'est rassurant de réentendre le son du Boxer!
Le château qui domine Heidelberg.
Le lendemain, on décide d'aller visiter le château de Heidelberg, en fait les ruines du château, car il a été en partie détruit par les Français au 18ieme siècle. Le parc qui l'entoure est magnifique et on a une vue superbe du quartier historique de Heidelberg et des environs. Très belle façon de s'ajuster au décalage horaire.
Notre première destination sera Freiburg au cœur de la forêt noire à environ 200km au sud . Le chargement des bagages sur la moto prend un peu plus de temps que prévu car il faut réapprendre les procédures mais avec le temps, on devrait être plus efficace. Nous avions réservé notre emplacement sachant que c'était encore un week-end d'été en cette fin d’août et nous ne l'avons pas regretté. Chaque emplacement était occupé et on ne parle pas ici d'emplacements que l'on est habitué de voir au Canada et US mais bien d'une occupation du territoire des plus complètes.. Des installations de premières classe font la contre partie et le fait que nous sommes à distance à pied du quartier historique en fait un endroit parfait pour nous.
On rénove mais ça vaut la peine.
Nous étions là le samedi matin pour le grand marché frais en plein air juste en face de la Munster (cathédrale) datant du 13ieme siècle. Des dizaines de stands avec tous ses beaux légumes de saison et du monde, du monde!! Et des vélos partout!! Freiburg est selon la documentation, l'écoville du futur. En témoignent les nombreux panneaux solaires sur les toits et les îlots de recyclages. Un quartier historique en grande partie piétonnier et presque complètement reconstruit après les bombardements de la deuxième guerre. Le dimanche, une belle balade dans la magnifique forêt noire avec ces villages en flanc de montagne et ses routes en lacets aux mille plaisirs.

Fiat et un de leurs modèles de VR









Je ne me lasse pas de remarquer comment les véhicules récréatifs sont admirablement compacts, aérodynamiques et presque tous équipés de moteur diesel. Les Fiat, Mercedez, Volkswagen, Knauss, Citroen et autres abondent et rivalisent tous de d'ingéniosité et de design qui feraient fureur s'ils étaient disponibles chez nous. 
Mais ce qui m'a le plus impressionné est une roulotte d'environ 7 mètres tirée par une Audi. Jusqu'ici rien d'exceptionnel jusqu'au moment ou c'était le temps de la stationner sur son emplacement. N'ayant pas la latitude pour faire les manœuvres, il est sorti de son véhicule avec une télécommande, a détaché sa roulotte et l'a manœuvré à distance comme on le ferait avec les petits véhicules télécommandé. De petits moteurs électriques sur chaque roue permettait cette fonction absolument renversante!