Le rallye de motos BMW à Bilings Montana

Billings Montana. C'est dans cette ville que le rallye annuel de moto BMW a lieu cette année. C'est notre troisième rallye après ceux de Bloomsburg PA en 2011 et Sedalia MO en 2012. Qu'est ce qu'un rallye moto exactement? C'est une occasion de rencontre avec des milliers d'autre motocyclistes qui partagent la même passion que nous, c.a.d. le touring longue distance à moto et le camping. Le moto camping est sûrement l'aspect qui relie le plus les motocyclistes BMW. Nous nous retrouvons rassemblé sur un site (souvent un centre de foire avec des installations intérieures et des espaces verts) à assister à une panoplie d’événements comme des conférences, des offres de vendeurs d'articles de moto, des exposition de motos antiques, des spectacles de musique etc... Durant ces 3 jours, il faut faire des choix car le calendrier des activités est bien rempli et il est impossible d'assister à tout.

On arrive sur le site à 10:30 le jeudi matin et déjà le site fourmille de ses milliers de motos venus de partout des USA et Canada principalement. Après notre rapide enregistrement (on était pré-enregistré), on se dirige vers les espaces de camping et on se trouve un endroit au milieu de la piste de course de chevaux. Surface gazonnée et planche ou déjà des centaines de moto-campeurs sont installés. Pas d'arbres cependant pour nous faire un peu d'ombres mais on se dit qu'on y sera seulement pour le dodo. Pour ceux qui se demandent si c'est bruyant ou dérangeant de se retrouver entasser parmi des centaines d'autres tentes, oui ça peut l'être, mais il y règne comme un ordre et respect mutuel et dès 10:00PM, le sommeil du juste prend toute sa place. Et puis, des bouchons d'oreille font des merveilles…

Une infime partie des campeurs avec les tentes Sherpa à
l'avant plan que l'on peut louer pour ceux qui veulent
voyager plus léger.

Cherchez Charlie.. (la moto avec la
toile bleue presque au milieu)

Le programme des conférences est chargé et Lili et moi décidons d'assister à des conférences différentes afin d'en tirer le maximum. Les sujets varient de la perception des hasards de la route en rapport avec le vieillissement, de suggestions d’itinéraire de voyage, d'aventures à travers le monde d'un couple de motocyclistes, de santé, mise en forme et nutrition etc. Bien sur, on peut pas passer à côté des offres d’accessoires, de vêtements, de pièces et d'équipements de moto présenté par des manufacturiers et distributeurs. Mais pas beaucoup de « deal » à faire, notre taux de change n'étant pas très favorable.. Parmi ces vendeurs et exposants, on retrouve avec grand plaisir notre hôte allemand Stefan Knopf et sa femme qui y tiennent un kiosque afin de faire la promotion de leur entreprise. La rencontre est chaleureuse et nous fait jongler avec l'idée de retourner en Europe cet automne. Ce n'est pas dans nos plans mais le souvenir de se sentir un peu comme chez soi dans leur patelin à Heidelberg vient nous hanter et on se dit qu'on va se donner du temps pour y réfléchir…

Nous avons justement rencontré un couple du Minnesota que l'on avait croisé à Heidelberg il y a deux ans et qui reviennent d'un voyage en Espagne avec leur moto basée chez Stefan Knopf. Ils sont revenus ravis de leur séjour et cela nous donne encore plus le désir d'y aller. Ils en sont à près de dix voyages en Europe sur leur moto et ils ne semblent pas prêt d'y mettre fin.

Nous avons été choyé par une température très chaude et sans pluie mais le climat du mid-ouest fait en sorte que c'est peu humide et très supportable. Et de toute façon, toutes les conférences, kiosques d'exposants et événements se déroulaient à l'intérieur de bâtiments climatisés. À la cérémonie de fermeture le samedi soir dans l'aréna, on nous annoncé fièrement une participation de 5800 motocyclistes pour le rallye. C'est un petit rallye mais c'est ce qui fait son attrait et son charme. Il n'y a aucune commune mesure avec celui de Sturgis SD ou l'on attend cette année au début d'août une affluence de près de 1,000,000 de personnes! Dominés par une faune composée à 90% de Harley Davidson, le niveau de décibels et de pollution de l'air (beaucoup de motos ont des échappements directs) doit être insupportable.

Quand on parle de personnalité, en voici un exemple. 

Nous avons déjà expérimenté ce genre de rallye au Daytona Bike week en Floride et la clientèle est radicalement différente de celle qui fréquente les rallye de BMW. Ceux qui connaissent le monde la moto savent pertinemment l’appartenance très forte des motocyclistes au type de motos qu'ils conduisent , que ce soit les routières, les sportives ou les cruisers, mais une chose que je peux retenir au fil des années de conduite, c'est le respect et la camaraderie qui y règnent. On s'identifie à son modèle et le monde de la moto est sûrement un moyen d'afficher sa personnalité. Quand je croise des motos sur la route, je les salut (et aussi Lili bien souvent) de la main et le retour est presque toujours présent. Nous sommes sur deux roues et partageons ce sentiment de liberté. Mais là s'arrête les similitudes. Je ne pourrais concevoir conduire ma moto sans casques (comme c'est beaucoup le cas dans la majorité des États) et avec des échappements si bruyants qu'on peux s'imaginer qu'ils seront sourds avant longtemps si bien sur ils ne font pas d'accidents avant cela…

C'est dimanche matin et c'est le grand départ pour tous les participants du rallye. On est comme une ruche d'abeilles qui s'envolent dans toutes les directions et la nôtre est le grand parc national de Yellowstone qui est à peine à 400km au sud-ouest.

Les Black Hills SD

Nous sommes bien installés au KOA de Rushmore à peine à 5km du fameux mont. Ce n'est pas seulement un camping mais plutôt un resort avec ses 500 sites de camping, cabines et chambres d'hôtel. Notre site se trouve sur la colline où sont les tentes et la vue, de ces centaines de gros VR, que dis-je, de ces gigantesques VR, est impressionnante. Mais on ne les envie pas, et on passe beaucoup plus de temps dehors qu'eux!

Un trou d'épingles dans la roche et c'est un à la fois!

On a fixé une boucle dans le Custer Park où semble-t-il on peut y voir les rares troupeaux de bisons qui y vivent encore. Pour s'y rendre, on s'engage sur la route scénique Needles Highway. Ce n'est pas seulement une route avec des virages en épingle, mais aussi des tunnels en trou d'épingles! On y passe un à la fois tout en contournant ces grands monolithes. Tout à fait unique comme paysage. En ce dimanche, beaucoup de motos empruntent ces routes et on les comprend.

On continue sur cette boucle qui soudainement se transforme en plaines ondulées recouvertes de ces grandes herbes et on se dit que c'est le genre d'endroit où on pourrait voir ces bisons. Après avoir roulé au moins 50km et avoir rejoint à nouveau la forêt, on croit bien que ce ne sera pas cette fois qu'on en verra.

Pas question d'essayer de passer et ils sont pas pressé.

La boucle nous amène sur la Iron Mountain Road qui fait toujours partie du Custer Park. Soudainement dans un virage, on aperçoit une file d'autos immobilisées et on réalise rapidement pourquoi. Un troupeau d'un minimum de 200 bisons a décidé de traverser la route et qu'il le ferait à leur rythme. Au début, on était excité de voir tous ses bisons de toutes les dimensions dans leur habitat naturel. Mais les choses se sont corsées et le fait qu'il n'y avait pas beaucoup d'espace entre les autos ont fait en sorte que les bisons ont du se trouver un chemin et autour de la moto, il y en avait! Plusieurs ont passé à peine une longueur de bras de nous et on a commencé à se sentir très petit. Un des mâles dominants avec sa longue chevelure rugissait presque de colère et nous a donné une belle frousse lorsqu’il s'est approché de nous. Après une attente de plus de 30 minutes, on a pu finalement bouger et se faufiler avec la longue file de voitures qui s'était accumulée. Une expérience qu'on est pas prêt d'oublier…

La photo ne rend pas justice à l'ampleur de ce monument.

Les Black Hills au South Dakota, c'est aussi le Mont Rushmore et une œuvre encore plus gigantesque, le Crazy Horse. Ce monument sculpté dans le granite sera la plus grande sculpture du monde, toute catégorie confondue. Le travail du sculpteur Korczak Ziolkowski a débuté il y a plus de de 60 ans et se continue toujours. Ce monument sacré honore l'indien surnommé Crazy Horse de la tribut des Lakota, tué par un soldat américain lors d'une trêve et qui s'est opposé à la saisie de leur terre par les Blancs. Il disait « Ma terre est où nos morts sont enterrés »Ce projet est entièrement financé par le privé et par le coût d'entrée des visiteurs.


On y montre toutes les techniques et les outils utilisées afin de pouvoir façonner cette œuvre titanesque. Vraiment passionnant.

Ce à quoi va ressembler la sculpture une fois terminée

Le Mont Rushmore avec ses 4 présidents (Jefferson, Roosevelt, Washington et Lincoln) est frappant comme réalisme. Encore là, c'est dans du granite qu'on a sculpté ce monument et c'était pour raviver l'industrie touristique locale dans les années 30. Dans ce cas-ci, c'est le gouvernement qui a financé le projet. Ces 4 présidents ont été choisi pour leur rôle primordial qu'ils ont joué dans l'histoire des États-Unis. Beaucoup plus touristique que le Crazy Horse, il attire sa horde de visiteurs qui font la file pour stationner. Nous avons préféré stationner gratuitement la moto à 300m de là et notre marche nous a permis de voir de belles chèvres de montagne!

Washington, Jefferson, Roosevelt et Lincoln. À jamais dans le roc.

Un peu de postérité, ça fait du bien!

Cette petite chèvre est déjà capable de grimper.

Le Devils Tower. Photo prise de notre camping. 

Notre séjour dans les Black Hills se termine et on continue notre route vers le Devils Tower dans le Wyoming, ce grand rocher volcanique qui ressemble à un gigantesque tronc d'arbre surgit de nulle part. Une autre curiosité de la nature se trouvant le long de notre route vers Billings. La caractéristique principale de la plaque auto de cet état est qu'on y voit un cheval et c'est exactement ce qu'on aperçoit en grand nombre dans les champs. Des collines à l'infini, des chevaux qui y paître et cette rareté d'habitations qui nous montrent qu'il existe encore des endroits sauvages dans ce pays. Nous ferons un dernier arrêt à Garryowen au Montana, une centaine de kilomètres avant Billings afin d'être présent pour le début du rallye de moto qui débute le jeudi matin. Une certaine excitation nous envahit et c'est bien ainsi...

Go West!

La journée s'annonce chaude, très chaude même, mais notre frénésie de partir nous fait oublier ces petits inconvénients. Certains diront que ça doit être agréable de rouler à moto dans ces conditions, mais ils oublient qu'on a pas l'air climatisé!. Tourner à gauche sur le Chemin de la Montagne est toujours bon signe, car ça signifie qu'on se dirige vers l'ouest et la merveilleuse région rurale du Pontiac. Ce faisant, on atteint la trans-canadienne à la hauteur de Renfrew On. On compte atteindre Sudbury à la fin de la journée. Le trafic est léger en ce dimanche matin. Nous sommes chargés et chaque pouce carré d'espace est bien utilisé. Mais en terme de poids, nous sommes en deçà de sa capacité de chargement. Je ne regrette absolument pas la tente roulotte de moto et la remorque que nous avons eu dans le passé. Même si on pouvait jouir d'un peu plus d'espace et de confort pour le camping en soi, le plaisir de rouler à moto se trouvait forcément hypothéqué par le poids significatif que cela représentait. Et on découvre constamment comment on peut très bien s'arranger avec moins de choses. On dort confortablement sur nos matelas ThermaRest et dans nos sacs de couchage en duvet sous une tente compacte de MEC et on peut préparer des repas chauds avec mini-brûleur, gamelle et poêlon. On y retire une très grande satisfaction et cela nous ramène aux valeurs de base que cette société de consommation nous fait habilement oublier.

La moto chargée et prête à repartir.

 Les rencontres fortuites en voyage sont souvent le fruit du hasard et ces premières journées nous ont gâtées. À une aire de pique-nique, un jeune homme vient à notre rencontre tout étonné de voir des Québécois. Pourtant, nous étions qu'à 200km d'Ottawa le long de la rivière des Outaouais. Il a 22 ans et vient de Québec et s'en va travailler comme menuisier à Calgary! Un jeune homme hyper sympathique avec la ferme intention d'apprendre l'anglais et de pouvoir aussi y faire carrière. À une halte routière avec vue sur le lac Nipissing près de North Bay, un couple arrive avec une petite roulotte tirée par une voiture. Ils arrivent de l'Oregon et doivent retourner au Québec car leur fille a commencé à travailler de nuit et ils ont besoin d'une gardienne! Ils prennent cela avec philosophie et confient qu'ils ont hâte de revoir leurs petits enfants. À un Tim Horton de Blind River, on y fait la rencontre d'un couple de cycliste d'Ottawa qui reviennent de Vancouver. Ils sont sur leur derniers jours avant de rentrer à la maison après une virée de 5200km! Elle vient d'avoir 50 ans et pour souligner cela, quoi de mieux que la traversée du Canada à vélo.

 Comme nous roulons environ 350-400km par jour, le temps pour les visites est pas mal réduit. De toute façon, il était prévu que cette première semaine de voyage serait principalement du « stop and go ». Notre sélection de camping s'est fait en fonction de la distance quotidienne parcourue et de leur proximité de la route prévue. L'outil que j'utilise maintenant pour planifier ce genre de voyage est Furkot. C'est probablement le meilleur outil de planification de voyage que j'ai utilisé jusqu'à maintenant. On fixe un point de départ et d'arrivée, on y insère nos préférences comme la vitesse de croisière, nos heures sur la route, le genre d’accommodation (hôtel, camping etc..) et le site calcule pour nous les endroits pour arrêter ainsi que l'itinéraire complet. On peut y apporter bien sur les modifications au besoin et la beauté dans tout cela, on peut l'exporter vers notre GPS avec une route quotidienne. Une fois qu'on s'est familiarisé avec le menu, c'est à mon avis le meilleur instrument de planification de voyage longue durée.

Un des plus beaux sites de camping sur notre route à
Sandy Shore SP dans le South Dakota

Après 7 jours sur la route et 2600km de parcouru, nous sommes maintenant installé dans les Black Hills près du Mont Rushmore. L'itinéraire initial s'est déroulé comme prévu. Les longues routes droites entourées de forêts et de lacs du Michigan et du Wisconsin ont cédé la place aux prairies à l'infini de champs de maïs (pour de l'éthanol bien sur) et de tournesol du Minnesota et du South Dakota pour ensuite se transformer en collines de foins et d'herbes à l'ouest de la rivière Missouri ou les ranchs et leur bétail sont légion. Ce qui frappe le long de ces routes presque désertiques, c'est l'absence presque totale de population. Exemple, nous avons croisé un village dans le South Dakota ou la population annoncée est de 44 personnes et un autre de 12 personnes!

Pas la place pour tomber en panne...

Un conseil, quand vous voyez un poste d'essence, ne vous posez pas la question si vous devez vous arrêter, faites le car rien ne garantie que vous en aurez un au prochain village. GO WEST, c'est ce que le GPS m'affichait la plupart du temps, n'ayant aucun virage à m'annoncer. Bon allons voir ces fameuses faces de présidents…

Itinéraire aller, Billings Montana

BMWMOA Rallye

BMWMOA Rally, Billings Montana

Le club international BMWMOA est une association de motocyclistes qui rassemblent les propriétaires de motos BMW à travers l'Amérique et aussi de partout dans le monde. À chaque année, on y tient un rendez vous à des endroits différents un peu partout aux États Unis et Canada. Cette année, c'est à Billings au Montana que ç’a lieu. L'occasion est extraordinaire pour visiter un coin de pays ou nous sommes jamais allé. Et comme cette année, nous reportons notre escapade annuelle en Europe au printemps prochain, on s'est dit qu'on pouvait pas manquer cette opportunité. En cours de route, nous projetons visiter le Mont Rushmore et ses présidents sculptés dans le roc, le parc national de Yellowstone (ou Yogi l'ours habite…) , des villages du « far west », et sûrement bien d'autres découvertes inattendues. Un itinéraire d'environ 6000km aller retour dont voici le trajet prévu à l'aller.Furkot | BMWMOA Rallye Nous essaierons de publier sur ce blogue le plus régulièrement possible afin de ne pas oublier nos péripéties (ah cette mémoire a des limites!). Le départ est dimanche le 12 juillet. On a déjà des papillons dans l'estomac… À bientôt!

Découvertes innattendues

Nous nous engageons sur la route vers 9:30, heureux d'avoir découvert ce merveilleux coin de la Pennsylvanie. Non seulement as-t-on visité deux superbes maisons mais la beauté naturelle des environs avec ses montagnes vallonnées et ses nombreux cours d'eau est exceptionnelle.

On a fixé notre arrêt pour la soirée dans le Bald Eagle State Park PA, une distance de moins de 300km. On compte continuer notre trajet vers Gatineau en passant les Finger Lakes NY.

On roule sur la 219 nord lorsque j’aperçois un panneau qui annonce que le Flight 93 Memorial est à peine à 15km vers le sud-est. Dans ma tête, il est clair que je dois y aller et j'appelle Monique par la radio pour lui dire qu'on va faire une légère déviation de notre route. C'est effectivement l'endroit ou en septembre 2001, que cette avion s'est écrasée dans un champs tuant ses 40 passagers qui de toute évidence ont évité que l'avion aille s'écraser sur le Capitole à Washington.

Photo prise par un résident quelques
instants après le crash.

Ce Memorial, toujours en construction, est accessible par une route de 3.5 milles (construite spécialement dans ce but). Dès qu'on arrive, on note la sérénité mais aussi le côté solennel des lieux. On débute la visite par l'abri des visiteurs avec des panneaux explicatifs relatant les faits ainsi que la photo de chacun des passagers. Ensuite, une grande allée en pierre avec bordure qui délimite le site de l'écrasement nous conduit au mur de béton blanc ou sont gravés le nom de chacune des victimes. Quand la construction sera terminée, on pourra poursuivre la marche vers le centre des visiteurs. En tout on y aura investi plus de $60Millions de dollars dont une bonne partie viens de dons du privé.

C'est beaucoup d'agent mais pour ces héros, ce n'est pas trop. SI vous avez vu le film Flight93, on comprend très bien les conséquences si ses passagers n'avaient pas tenté l'impossible. À voir si vous ne l'avez pas vu. Septembre 2001 a changé le monde et des Memorial comme celui là nous aide à ne jamais oublier.

Ce mur ou sont gravés le nom de chaque victime. D'une
grande simplicité et qui porte à la réflexion.

On poursuit donc notre route en après midi et atteint le camping de Bald Eagle SP vers 18:00 après avoir notre arrêt quotidien à l'épicerie. Oh surprise, ils ont de la bière! Les règles d'état pour la vente de bières et vins en Pennsylvanie sont très strictes et quand on en trouve, il faut faire patte blanche en montrant un ID. C'est la loi, pas d'ID, pas de bière. Même pour un retraité comme moi! Mais on a le droit de rouler à moto pas de casque!

Les tentes montées, on prépare notre souper. Mais le ciel s'obscurcit rapidement et la pluie est vite de la partie. Un plan B est rapidement décidé. On va terminer le souper sous la tente. Le petit vestibule nous permet de compléter la cuisson avec le brûleur et on dégustera nos délicieuses nouilles aux crevettes bien assis sur mon matelas sous le son de la pluie sur la tente. On en rigole encore…

Avant dernière journée de notre périple, on prévoit faire un arrêt dans les Finger Lakes. On remonte par la 15, une route à 4 voies mais très panoramique avec ses longues ascensions et descentes. Ensuite on bifurque vers le nord est par la 13. L'itinéraire prévue ensuite était la 14 qui longe le lac Senecca. Mais je n'avais pas vérifié correctement la route dans le GPS et on a poursuivi notre chemin sur la 13 jusqu'au sud de Ithaca NY, situé à l'extrémité sud du grand lac Cayuga. Un arrêt s'imposait, et je vois un parc, le Buttermilk Falls State Park. On s'y arrête et c'est là qu'on y découvre une des chutes les plus particulières qu'on est jamais vu. Au lieu d'une chute typique ou l'eau tombe librement d'une hauteur quelconque, c'est plutôt un genre de palier rocheux ou l'eau s'écoule doucement et forme comme un grand tapis blanc. Superbe parc ou on s'installe sur une table pour manger une croûte tout en admirant cette merveilleuse découverte.

Les chutes Buttermilk, toute en douceur.

Après consultation des cartes routières, on décide de poursuivre vers le nord le long du lac Cayuga par la 34 et 90. Un arrêt pour mettre de l'essence à Union Springs nous permet de constater à nouveau que d'autres orages sont à venir. L'écoute de la radio météo nous le confirme, il y a des alertes de temps violent (scénario connu il me semble). On se dit qu'on va faire encore un bout mais à peine en route, on voit clairement qu'on doit s'arrêter pour s'abriter. C'est alors qu'on voit un camping, le Twin Oaks, et on décide d 'aller voir. Il n'y a personne à l’accueil mais une gentille dame qui sortait appelle le proprio avec son portable. Le proprio vient à notre rencontre à peine 5 minutes plus tard. Il nous offre gentiment de s'installer sous le grand abri et même d'y stationner nos motos. On a le temps de monter nos tentes dans le parc en face juste avant que la tempête se déchaîne.

C'est l'orage qui rugit mais on a
un toit sur la tête!

Le lendemain matin après une nuit calme et reposante, on se met sur la route pour notre dernière portion de ce voyage inoubliable. C'est le retour à Gatineau et Monique poursuivra sa route jusqu’à Québec le lendemain. Un périple père-fille que je n'oublierai jamais qui nous a permis de partager ensemble une passion commune, la moto et surtout le touring à moto ou s'allie découvertes et sensation de liberté.

Des moments inoubliables qui resteront à jamais gravés
dans ma mémoire. (Photo prise dans le parc Shenandoah)

Les maisons du paradis

Quand on quitte le Skyline et qu'on sort du Parc Shenandoah, on se retrouve à Front Royal, une ville historique très prisée par les touristes. Le contraste est frappant, quelques instants auparavant, on roulait dans le calme et plénitude et soudainement on est envahi par la jungle urbaine.

Un petit arrêt au McDo pour le snack nous permet de nous rebrancher avec le monde et de planifier notre route vers les Laurel Highlands PA ou sont situées les deux maisons de Frank Lloyd Wright. On a repéré un camping, le Ohiopyle SP, qui est idéalement situé à proximité.

La route choisie (en partie par le GPS) nous fait traverser le West Virginia et le Maryland en suivant plus ou moins la rivière Potomac. On est pas déçu, la route est de qualité et le trafic est minime. Cependant lors d'un arrêt , notre regard du ciel envers notre direction est assez évident, des orages sont imminents. Un couple nous aborde et nous informe qu'il y a des alertes d'orages violents (pas vraiment nouveau) et que probablement on devra se trouver une niche avant longtemps. Un arrêt sous un viaduc à Cumberland MD nous permet d'enfiler nos habits de pluie non sans qu'une fille l'autre bord du boulevard nous crie qu'il y a une alerte de tornade. On attend quelques minutes, ça se calme et on s'engage sur la route avec comme destination un motel Super 8 que j'ai repéré sur le GPS. Il ne pleuvera presque pas le reste de la soirée et la nuit mais on apprend qu'il a y eu des crue subites dans les Laurel Highlands, là ou nous nous dirigions…

Les viaducs sont souvent nos refuges
lorsque les conditions se gâtent.

Monique avait réservé la visite de la maison de Fallingwater pour 10:00 le lendemain matin. Nous étions à 90km du lieu. Un lever tôt et après le petit déjeuner continental du motel, on est sur la route à 8:15. On se rend compte qu'on doit traverser le Eastern Continental Divide à 2730' d'altitude avec une température inférieure de 6ºC, mais nous y sommes à temps après quelques frissons.

C'est un départ du tour avec notre guide parmi un groupe d'une douzaine de personnes. Sa connaissance de l'histoire et des étapes de construction et son petit côté théâtral rend la visite d'autant plus fascinante. Il est cependant formellement interdit de prendre des photos à l'intérieur. Cette maison a été construite dans les années 30 sous une commande de Edgar Kaufmann Sr, propriétaire de la chaîne des magasins Kaufmann aujourd'hui devenu des Macy's. Il habitait Pittsburgh (70km plus au nord) et venait y passer ses week-ends avec sa femme et son seul fils. Frank Lloyd Wright a voulu en faire une maison qui se marie avec la nature et elle est littéralement bâtie au dessus de la chute et non à côté. Ses portes à faux font en sorte qu'elle est comme suspendue aux rochers qui l'entoure. Comme chalet de fin de semaine, c'est dur à battre.

Maison unique dans un cadre unique!

Il est difficile de décrire la beauté et la sérénité des lieux et les photos ne rendent pas vraiment justice. Elle est maintenant la propriété de Western Pennsylvania Conservancy et plus de 150,000 visiteurs s'y rendent chaque année.

Photo piquée sur le web, et vous pouvez apercevoir la
boule en métal qui se replie dans le foyer pour
réchauffer des alcools...

Cet escalier permet d'avoir accès à l'eau directement du salon.
Piscine naturelle sur le lit de la rivière.

Le complément à cette visite que nous faisons le lendemain est l'autre maison crée par Frank LLoyd Wright dans les années 50, la KentuckKnob House, sous une commande de Isaac Newton Hagan, propriétaire de Hagan Ice Cream. Il avait tombé en amour avec la Fallingwater et il voulu que Wright lui en fasse la conception. Wright avait 86 ans à l'époque et n'a même pas visité le site. La particularité de cette maison est aussi son amalgame complet avec la nature et le fait qu'il n'y a que deux angles à 90 degrés. Ce sont tous des angles de 30, 60 et 120 degrés qui la composent. Encore là, aucune photo intérieure n'était permise. Même si elle n'est pas aussi prestigieuse que la Fallingwater, elle brille par sa pierre de grès recueillie localement ainsi que le bois de cyprès rouge et ses portes à faux en hexagone. Elle est maintenant la propriété d'un riche lord anglais qui y habite encore à l'occasion. Des œuvres d'art entourent la maison et dans les sentier environnants avec entre autres un authentique morceau du mur de Berlin.

La KentuckKnob, extérieur sobre avec son toit de cuivre et
intérieur chaleureux avec aucun angle droit excepté deux.
Déco des années 50 avec des éléments d'avant garde comme sa cuisine
avec son puits de lumière en hexagone.

Porte à faux avec puits de lumière en hexagone.
Souvenez vous, pas d'angles droits...

Authentique morceau du mur de Berlin.
Coût du transport inconnu...

On termine cette journée par une bonne bière dans un petit pub du village de Ohiopyle. Ce village récréo-touristique fourmille d'activités plein air autant sur l'eau que sur terre et est aussi une étape du sentier cycliste qui relie Pittsburgh à Washington. Monique se promet d'y revenir avec son vélo si l’occasion se présente. On réalise qu'il est mercredi et que l'on doit remonter vers le nord. On se donne 3 jours pour le faire tout en observant notre intention du début, emprunter les routes secondaires si possible et découvrir des endroits inattendus...

La route vers le ciel

L'humeur est à la hausse en ce petit matin du début juin. Pour la première fois depuis presque une semaine, nous voyons poindre le soleil à travers les nuages. On a donc prévu une courte boucle dans le Blue Ridge. Afin de pouvoir parcourir la totalité du circuit jusqu'au Tennessee, on aurait eu besoin d'une autre semaine mais pour un de nos voisins de camping, c'est à pied qu'il le fait à partir de la Georgie jusqu'au Maine. Une trotte de plus de 2100 milles sur la chaîne des Appalaches! Ce jeune de 19 ans habitant le Maine est parti en mars et prévoit terminer son périple en octobre. Son père est donc venu à sa rencontre afin de lui donner une pause bien méritée. Impressionnant, mais ce qui l'est encore plus, c'est que ce garçon a perdu plus de 100 livres depuis le début. Il était très fier de nous montrer des photos de lui au début de son aventure et croyez moi, il était plus que rondelet. La fierté dans les yeux de son père était immanquable. Une vraie belle rencontre.

On atteint le Blue Ridge Parkway à 3600 pieds après avoir grimpé littéralement la route 56. Dès sur le dessus des montagnes, c'est une sensation de calme qui nous envahit. Le revêtement de la route est parfait, les courbes, montées et descentes sont prévisibles et enivrantes. Et les points de vues (lookout) sont innombrables. Un de ses lookout ou nous nous arrêtons est le Yankee Horse Ridge. On y découvre une ancienne rail de chemins de fer avec en arrière plan une magnifique chute à fleur de roche. Le subtil bruit de l'eau et le silence qui nous entoure est apaisant. On termine notre boucle non sans avoir dégusté un délicieux lunch à un autre lookout. Retour au camping de Waynesboro en fin PM et demain c'est la partie nord du Blue Ridge, le parc national de Shenandoah qui nous attend.

10 secondes pour faire le selfie! La petite chute du Yankee Horse Ridge
dans le Blue Ridge.

L'entrée nord du Blue Ridge Parkway qui s'étire jusqu'à
700km plus au sud jusqu'au Tennessee.

Le Skyline d'une longueur de 160km est le nom qu'on donne à la route qui serpente la totalité du parc. Notre destination en fin de journée est le camping Meadows situé à environ au milieu du parc et à plus de 3500 pieds d'altitude. Le ciel est dégagé et cela nous permet de voir très loin malgré qu'on peut apercevoir cette brume en altitude qui recouvre l'horizon. Washington est à peine à 80 km et on peut supposer que c'est de la pollution atmosphérique. On arrive au camping au milieu de l'après midi et sommes chanceux d'obtenir l'un des derniers terrains disponibles. C'est samedi soir et il fait beau en plus. Nous sommes à s'installer autour du feu de camps quand arrive un motocycliste qui nous demande gentiment s'il peut monter sa tente sur notre terrain pour la nuit. On accepte volontiers non sans observer du fait qu'il est en bermuda et uniquement chaussé d'une paire de sandales. On rigole avec lui autour du feu et on apprend qu'il travaille à Washington comme installateur de fibre optique. Le lendemain matin, il nous confie qu'il a eu froid après avoir dormi directement sur le sol de sa tente avec juste un sac de couchage.. Drôle de rencontre.

Vous avez bien vu à l'arrière. Un des nombreux chevreuils
qui rodent dans les environs.

Ce dimanche matin débute par un bon déjeuner copieux au restaurant du camping. Une randonnée de 7 kilomètres dans la forêt est dans notre plan aujourd'hui. Le sentier suit un cours d'eau ou cascades et chutes abondent. Merveilleuse randonnée ponctuée de montée et descente et entrecoupée par un lunch assis sur une roche au milieu du cours d'eau. Au retour vers notre site de camping, on fait un arrêt pour visiter le centre des visiteurs du parc qui explique par un film et exhibit la création du parc Shenandoah. Ce parc et la route elle même date des années 30 et fait suite à un programme lancé par le président Roosevelt pour contrer le chômage catastrophique des jeunes. Il crée le CCC (Civilian Conservancy Corps) afin d'aider ces jeunes à sortir de la misère. Il veut aussi permettre aux gens de Washington et sa banlieue de pouvoir jouir et profiter d'un espace de villégiature. Toute cette infrastructure sera construite à bras d'homme avec presque aucune machinerie. Beaucoup d'autres infrastructures publiques à travers le pays seront aussi bâties par les CCC.

Au retour au camping, on fait la connaissance d'un motocycliste italien plutôt original avec qui on converse autour du feu de camps. Il est aux États-Unis depuis 7 ans et complète son Phd en chimie. Comme tout bon italien, son équipement de camping est très design comme sa tente qui possède un espace garage pour la moto, sa chaise ultra légère et compacte mais très confortable et son brûleur qui peut bouillir l'eau en 1 minute. Tout cela complété par des ongles manucurés et une Barbie suspendue à sa moto. Très très original….

Le montagnes verdoyantes du Blue Ridge.

La lumière au bout du tunnel!

L'entrée nord du parc à Front Royal VA.

On se lève le matin avec de très forts vents et qui ont aussi soufflé toute la nuit. Nous sommes en hauteur et ça se ressent. Notre destination est le parc Ohiopyle dans la Pennsylvanie ou sont situées à proximité deux maisons crées par l'architecte reconnu mondialement, Frank Lloyd Wright. J'ai aussi hâte de les visiter que celle qui m'accompagne….

En route vers le Blue Ridge

On dit souvent qu'il faut saisir les occasions quand elles passent. C'est exactement le sentiment que j'avais quand ce projet de voyage avec ma fille Monique s'est pointé. Et la destination était déjà bien définie ou à tout le moins, on savait jusqu’où on pouvait se rendre durant les deux semaines que nous avions devant nous. Le magnifique Blue Ridge Parkway situé dans la Virginie. J'y étais allé avec Lili dès le début de ma retraite en 2010 et était revenu avec le sentiment que j'y retournerais un jour. Quand Monique a acheté sa F800ST l'année dernière et qu'elle m'a révélé son souhait de faire un voyage moto-camping en ma compagnie, il s'agissait simplement de déterminer une date de départ.

Monique demeurant à Québec et moi à Gatineau, on s'est donc rejoint environ à mi-chemin à dans le joli village de Frelighsburg situé à peine à 500m du poste frontalier du Vermont. Le Camping Écologique (quoique très champêtre, on se demande encore le pourquoi du nom) est notre premier arrêt. On monte nos tentes sur un site tout près de la rivière et le son de l'eau est apaisant. C'est alors que je réalise que j'ai oublié mon sac de couchage à la maison. Pas grave, on va aller en acheter un au magasin du village. Ils en ont pas mais le commis nous indique d'aller à Bedford à 15 minutes de route. On s'y rend mais la boutique de sport est fermée depuis 15 minutes. C'est finalement la propriétaire du camping qui me prête un sac de couchage pour la nuit et l'achat d'un nouveau se fera sur la route le lendemain.

Le ciel ne restera malheureusement pas bleu longtemps..

La prochaine étape est le Delta Lake SP à la sortie du parc Adironkak NY à environ 400km. Le temps est ensoleillé mais très venteux. On prévoit des orages en fin de journée. La route est sinueuse à souhait et étonnamment libre de trafic en ce samedi. Nos radios Talkabout nous permettent de pouvoir communiquer et partager ce que nous voyons. Ils seront particulièrement utiles lorsque Monique m'appelle pour me dire que j'ai perdu un sac sur la route. J'arrête sur le bord et retraite à la marche pour récupérer mon sac au milieu de la route contenant mes habits de pluie…

On fait un arrêt à Tupper Lake et le ciel est de plus en plus noir. On décide d'enfiler nos habits de pluie et c'est alors qu'un patrouilleur de l'état de New York s'arrête pour nous parler. Il nous demande quel est notre direction et nous informe gentiment que des avertissements d'orages violents ont été émis et nous conseille d'être très prudent tout en nous prévenant de la présence des chevreuils très nombreux dans cette région. Disons que se faire aborder par un policier pour ces raisons, c'est pas mal cool!

On se remet sur la route et il est assez évident qu'on atteindra pas notre destination prévue. Arrivé à Long Lake NY, on arrête à un motel et ce sera notre gîte pour la nuit. À peine une heure après, c'est le déluge du ciel et on se félicite d’avoir pu l’éviter.

On se réveille le lendemain sous la pluie froide et on se remet sur la route vers 10:00. La route 28 en montée et descente avec ses courbes accentuées nous obligent à être très doux sur la poignée des gaz. Le nord de la Pennsylvanie serait en principe notre destination mais encore une fois, les plans sont modifiés. Ce sera un autre motel à l'ouest de Binghamton NY non sans avoir roulé sur la route 26 toute particulièrement sinueuse qui longe la rivière Otselic.

Lors de la planification de notre voyage, on avait déterminé qu'on roulerait le plus possible sur des routes secondaires et qu'on emprunterait les Interstate seulement si nécessaire. Ce plan de match nous permettait de passer par Gettysburg PA ou est situé le champs de bataille le plus meurtrier de la guerre de sécession des États Unis. Pour s'y rendre, on doit traverser la Pennsylavanie du nord au sud.

C'est brumeux ce matin là mais les prévisions sont plus optimiste. La route est dans le GPS et la destination est le Gettysburg campground. À un moment donné, je m'aperçois qu'on tourne en rond et on s’arrête sur le bord pour consulter nos cartes. Un opérateur de tracteur nous aperçoit et viens nous rejoindre en nous demandant « Are you lost? » Il nous pointe rapidement la bonne direction et nous revoilà reparti. La multiplicité des routes en Pennsylvanie a même confondu mon GPS et son pilote.

À noter les routes 220 au sud de Dushore et la 15 le long de la rivière Susquehanna. On atteint Gettysburg vers 18:00 et on fait un arrêt à l'épicerie avant de se rendre au camping. Le ciel est encore très menaçant et le camping est seulement à moins de 10km. On se présente à l'office mais c'est fermé depuis 17:00. Un homme vient à notre rencontre et nous ouvre l'office pour nous accueillir. Il commence à pleuvoir et on lui demande s'il a des cabines de disponibles. Certainement, il nous répond et il nous la fait même à prix réduit. On décharge nos motos en vitesse et l'orage se déchaîne dès que l'on a terminé.

C'est encore ce crachin de pluie le lendemain et tout indiqué pour aller visiter le Musée National militaire de la guerre civile américaine. Une visite passionnante qui nous apprend la cause et chronologie des événements qui a pratiquement déchiré le pays en deux clans. Les Unionistes du nord qui voulaient sous Abraham Lincoln mettre fin à l'esclavage et les Confédérés du Sud qui eux prétendaient que leur économie s'effondrerait si on y mettait fin. Un film, un cyclorama 360º et un musée nous occupent pour la journée qui a passée comme un éclair...

Mon cher Abraham, on est pas à ta hauteur...

Le cyclorama 360 degrés, de vrais maquettes 
au bas de l'image qui s'amalgament
 avec la fresque du haut.

Après une deuxième nuit dans notre confortable cabine, on se met sur la route avec l'espoir de pouvoir atteindre Waynesboro VA au sud du parc national Shenandoah. 

Ces petites cabines sont toutes appropriées
pour ces journées pluvieuses.

Ce parc national qui débute à Front Royal au nord fait partie de la chaîne des Appalaches et le parcours se poursuit dans le Blue Ridge Parkway jusqu'au Great Smokey Moutains dans le Tennessee. Une distance totale de plus de 900km et dont l'élévation de la route peut aller jusqu'à près de 4000 pieds. Cette route panoramique est pourvue de multiples points de vue et la vitesse est limitée à 70km environ. Du camping Waynesboro, on prévoit faire une boucle dans le Blue Ridge au sud dans une journée et ensuite revenir vers le nord le lendemain en parcourant le Skyline dans le parc Shenandoah. Encore une fois, la météo en décide autrement et nous devrons attendre une journée de plus la tête dans les nuages et la pluie.

On occupe notre journée en allant visiter le centre historique de Waynesboro et en jouant au Cornboard (genre jeux de poche) et Babyfoot sous le grand pavillon du camping. La journée n'a pas été si poche après tout…

                                                               

                                                                          Très accueillant comme camping, croyez moi!