Le plaisir du camping à moto!

2013/10/18

Les Gorges du Verdon

              Au réveil ce matin, je sens que je vais enfin gagner cette bataille contre ce rhume. En fait, c'est une sinusite. Et comme le vieil adage le dit, un rhume d'homme est toujours pire qu'un autre....
Vers 10:00, nous sommes en route pour les gorges du Verdon en direction de Moustier Ste-Marie. Un trajet d'environ 150 km sous un beau soleil de Provences. Le choix de cette destination viens justement de la suggestion du couple français que nous avions rencontré à Florence.
Nous traversons la ville de Grasse qui est en fait la capitale mondiale des parfumeries. Cette lavande que l'on voit dans beaucoup de champs autour doit bien servir à quelque chose! La route traverse par la suite les Alpes de Haute Provence. Quel plaisir et en plus le trafic est léger. C'est l'heure du lunch et nous rentrons justement à Castellane, jolie commune entourée de montagnes. Un petit square avec restos et terrasses nous invite à s'y arrêter. Nous y faisons la rencontre d'un couple de Suisse dont nous avions repéré la BMW RT près d'où nous avons stationné. Une belle conversation s'entame et c'est toujours l'étonnement quand on leur dit que nous roulons avec notre moto venant du Québec.

En poursuivant notre route vers Moustier Ste-Marie, c'est là qu'on réalise toute la beauté des paysages de ces gorges du Verdon. Certains les compare au Grand Canyon, en plus petit certes, mais dans le même esprit. Rivière puissante dont le lit a sculpté ces gorges profondes et où la route les serpente avec le mur de roc à notre droite et la rivière tout en bas. Tout en roulant, on aperçois en arrivant tout en haut de la montagne un espèce de belvédère où quelques voitures sont arrêtées. Des panneaux d'information nous indiquent que cet endroit s'appelle le Point Sublime. Juste par le nom, on devine que ça vaut le coût. Une courte marche de 10 minutes nous amène jusqu'à un belvédère qui nous révèle toute la grandiose du site. Des montagnes sculptées au couteau avec la rivière tout en bas. Majestueux!

Les Gorges du Verdon et ses murs de roc, impossible de fourcher sur une autre route.

                                      Nous atteignons Moustier Ste-Marie en fin d'après midi. En ce début d'octobre, le camping choisi est ouvert encore une semaine avant la fermeture pour la saison froide. Nous sommes accueilli par une jeune dame qui nous dit en entrée de jeux qu'elle planifie visiter le Québec et nous demande beaucoup de questions sur ce qu'elle devrait visiter. La météo nous annonce des gros orages pour la nuit et on choisit de louer un mobil-home. Il est flambant neuf de l'année et on s'installe confortablement.
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En 15 minutes de marche, on atteint le cœur du village en flanc de montagne en parcourant de petites routes toutes en ascension. C'est un coup de cœur! On repère le petit marché et après avoir ramassé notre souper et déjeuner, on retourne au camping en se disant que ce sera une belle journée demain!
Le chemin de croix (les petites colonnes) pour atteindre la chapelle.

Moustiers Ste-Marie vue de la chapelle.

La pluie intense de la nuit qui vient de passer nous a donné raison. Mais le soleil semble vouloir se pointer. On retourne au village pour y découvrir tout le charme de ces boutiques de faïence et poteries dont il est renommé. C'est samedi et même en ce début d'octobre, il y a affluence mais juste assez. On emprunte la montée en escalier de pierres qui va nous mener à la petite chapelle Notre Dame de Bouvoir datant du 12ième siècle. On a une vue époustouflante du village et aussi du grand Lac Ste-Croix qui est en fait un lac créé par un barrage. La promenade se continue au travers des petite rues piétonnes et nous nous arrêtons au petit marché, boucherie et boulangerie afin de ramasser ce qu'il faut pour le souper tout en oubliant pas la boutique de vin!! Oh que la vie est dure....




2013/10/17

Cannes

Le rhume nous ralentit. En fait me ralentis. Car pour Lili, ça va mieux. On est bien installé au camping et Lili me suggère de rester un jour de plus. On décide d'aller marcher sur la plage qui est à environ 15 minutes. Une plage de roches polies qui est pratiquement déserte malgré un soleil mur à mur.
Cette plage est longée par le rail et ses trains de transit qui font le relais le long de la côte d'Azur. Les issues sont rares pour le traverser et on doit marcher plusieurs kilomètres afin d'y voir un tunnel qui nous permet d'atteindre le supermarché. Notre visite presque quotidienne est devenue une routine et on s'y plaît car ça nous donne le loisir de manger selon nos goûts et bien sur à moindre coût.
À la recherche du coquillage unique!

Le lendemain, on décide de se rendre à Cannes et c'est en bus qu'on y va. Après environ 45 minutes de route , on descend en plein centre de Cannes avec sa croisette, sa plage et ses boutiques et hôtels de luxe.
On ne peut s’empêcher de penser à toutes les stars du cinéma qui débarquent à la fin mai pour le grand festival de film de Cannes. Tous ces grands hôtels luxueux qui bordent la plage avec accès limité à leurs clients où pour 25 et plus, on vous installe la chaise longue, parasol et service de bar et restauration à portée de main, nous le rappellent subtilement. On continue notre marche vers la rue Antibes, bordée de boutiques de vêtements griffés exclusifs, chaussures haut de gamme et toute la gamme d'accessoires de mode que seul les porte monnaies bien garnies peuvent s'offrir. La faim nous tenaille et on s'arrête à un petit resto ou l'on peut composer sa salade servi par le chef accompagnée d'une quiche que l'on mangera à une table sur la terrasse. La marche se continue vers la colline qui surplombe la ville à travers les petites rue piétonnières ou se trouve l'église Notre Dame de l'Espérance et son point de vue intéressant de la Méditerranée et du centre de Cannes.
Garçon! La crème solaire SVP!
Le palais du festival de Cannes avec sa marina.


Ensuite, c'est le retour en bus à notre campement pour un repos bien mérité.

Avec ce rhume, ce fut une journée bien dosée qui nous a permis de voir cette ville mythique avec une réputation plus médiatique que vraiment attachante comme ces jolies petits villages que nous avons croisé en Italie. On ne paie rien pour attendre car demain on prend la route pour Moustier Ste-Marie dans la Haute Provence qui est apparemment l'un des plus beaux villages de France. C'est à voir...




2013/10/16

La rentrée en Côte d'Azur

La France et sa côte d'Azur est à peine à 60 km d’où nous sommes à Albenga. La mer à notre gauche et les montagnes à droite offrent des panoramas magnifiques. La route est sinueuse et serpente la côte en suivant son relief accidenté mais jamais ennuyante.
Soudainement, on se retrouve en France avec tous ses panneaux passant de l'italien au français. C'est le seul indice qui nous le fait réaliser à part le poste frontière qui existe toujours mais dont les contrôles sont maintenant inexistants.
Nous roulerons très bientôt à la hauteur de Monaco. Ce minuscule état dont la superficie est à peine de deux kilomètres carrés est le plus densément peuplé de la planète. On ne voulait pas nécessairement pénétrer dans la ville mais surtout avoir une vue de la baie, de ses yachts luxueux, de ses gratte-ciels et la route qui contourne la ville est justement le promontoire idéal.
Cette vue de Monaco après notre chute...

On cherchait un endroit pour s'arrêter pour prendre une photo. J'aperçois un espace sur le bord de la route et nous nous arrêtons. On se rend compte que notre vue est partiellement cachée par des arbres et qu'il doit y avoir mieux plus loin. On remonte sur la moto et repars doucement mais j'avais mal évalué le sol inégal et la roue avant ne s'engage pas bien sur le pavé. Le guidon est poussé vers la gauche, je ne peux redresser la moto et nous tombons tous les deux sur le côté. Notre première réaction est de se demander chacun si on est OK. Heureusement, c'est le cas. À deux, on relève la bête sur l'adrénaline. L'évaluation des dommages se limite au miroir et valise gauche éraflés mais rien de plus.
Je m'en veux cependant de ne pas avoir bien étudié le sol avant mon départ. Incident évitable et il est toujours important d'en faire un constat afin que ça ne se reproduise plus.
On repars après avoir rechargé la moto et pris une photo de ce qu'on pouvait voir de Monaco.
Nice est ensuite notre prochaine ville que nous traversons. Ville grouillante avec le deuxième aéroport en importance en France. Avec cette chute, on a plus hâte de se retrouver au camping qui est à Cagnes sur Mer à mi-chemin entre Nice et Cannes.

Lavage, lecture, et Advil. Notre menu pour une couple de jours...
Notre site de camping situé près d'un grand parc boisé est entouré d'une belle haie qui nous apporte un sentiment de havre de paix. Ce sera bienvenue pour les 4 prochains jours avec le rhume qui nous attrape tous les deux.
Atchoum!!!



2013/10/12

La jungle italienne

La vie en Italie reste fondamentalement occidentale mais avec ces quelques distinctions notoires. Y a des restaurante à peu près partout (en comptant les très visibles Mc-Do), tout est fermé ou presque entre 12:00 et 14:00 (excepté les restaurante), les salles de bains sont en fait des toilettes (de très bizarres aussi) et y a probablement autant de scooters qu'il a de gens. Et ces scooters ont tous les droits.

Notre traversée de Gênes (Genoa) nous en fait la démonstration. Ces scooters se comptent par millier en ville. Ils sont partout et conduit autant par l'étudiant que la femme professionnelle qui gambade son sac à main entre ses jambes tout en naviguant librement dans cette jungle routière. Rien ne semble les intimider. Et rien ne semble interdit aussi. Et nous qui tant bien que mal tente de se mêler à cet ensemble chaotique mais qui marche tout de même. Nos hésitations ne provoquent aucun coup de klaxon. En fait, on entend très peu de klaxons car quand tu peux dépasser sur la droite, la gauche, sur ligne continue etc.. t'as pas besoin de klaxons, tu dépasses c'est tout.
À noter: les talons hauts de madame. Très chic!
Gênes, c'est la ville ou est né Christophe Colomb et en 1992 pour souligner le 500ieme anniversaire de la découverte de l'Amérique, ils ont tenu l'expo universelle. Elle est pourvue de nombreux musées, galerie d'art et de nombreuses attractions comme le plus gros aquarium d'Italie.

On préfère continuer notre route côtière bordée par des chapelets de villages et petites villes avec leurs villas, marinas, hôtels, palmiers et plages bien sur. Typiquement balnéaires mais avec cette touche particulière qui la différencie complètement des bords de mer américain.

Nous nous arrêterons à Albenga pour la soirée. Camping sympathique dont les propriétaires sont hollandais depuis plusieurs décennies. Les campeurs hollandais sont justement aux rendez-vous. Ils fuient le froid du nord comme nous au Canada. Après une première nuit dans la tente, le ciel gris nous pousse à vérifier les prévisions météo. Pas de doutes, nous serons arrosé à souhait. La proprio nous trouve un mobil-home tout confort et c'est là que nous passerons les deux prochaines nuits. C'est probablement la meilleure décision que nous ayons prise. Des orages nous bombardent de pluie torrentielle pendant toute la nuit et aussi en partie le lendemain. On a beau aimé dormir sous la tente, y a quand même des limites!

Lundi matin, il fait un soleil radieux et ce sera parfait pour traverser en France et atteindre la Côte d'Azur. Destination : Cagnes sur Mer entre Nice et Cannes.

2013/10/11

La route de la mer

Dans les prochains jours, nous visons atteindre la côte de la Ligurie en suivant la route le long de cette mer qui est en fait le prolongement de la Méditerranée vers l'Italie. Tout ce que nous savons pour l'instant, c'est par cette route que nous voulons atteindre la côte d'Azur et la Provence afin d'y passer les dernières semaines de notre périple dans un climat disons-le comme ça, plus accommodant.
Le choix de nos étapes quotidiennes s'est fait en premier lieu par des distances de moins de 200km, des routes scéniques le plus possible et enfin, un camping qui semble bien situé et sympa selon ce qu'on a pu vérifier sur internet.
Première étape : Coreglia Antelminelli en partance de San Gimignano. (c'est un peu aussi pour cela que j'écris ce blogue, pour se rappeler de ces noms qui s'évaderaient de notre mémoire aussitôt quitté l'endroit.) La route en lacets interminables est formidable. Lili a même fait du vidéo et de très bonnes séquences à part cela. J'aimerais bien en mettre un peu sur le blogue, mais les temps de téléchargement sont ridiculement longs et on va se contenter de photos pour l'instant. Ces lacets ne laissent place à aucune erreur. Dès que vous amorcez la courbe à 180 degrés et en ascension, vous ne devez pas lâcher les gaz et être très doux sur l'embrayage, sinon c'est la chute inévitable.
Pas de danger de se faire frapper!

Ce petit village minuscule situé tout près du parc Régional des Alpes Apuanes ne manque pas de charme. À la recherche d'une épicerie dans ces rues étroites et absentes de voitures, on croise un homme pour lui demander ou on peut en trouver une et voilà, il ne parle que l'italien. On dit alimentari!! Ne faisant ni un ni deux, il nous conduit tout fièrement devant une bogetta mais au malheur, elle est fermée le mercredi et il avait oublié! On le remercie quand même et on se rejette sur un petit café pour s'acheter quelques trucs de base. Retour au camping pour le souper, la douche et dodo. Ce sera une nuit fraîche et étoilée à 1000m d'altitude. Ça va bien dormir!
Au petit matin au camping Piar D'amore de Coreglia. Et oui, on a une table!

C'est la descente des hauteurs jusqu'à la mer dans un méandre de routes exigeantes mais au combien satisfaisantes. Le bleu azur de la mer nous apparaît soudainement et contraste avec le verdoyant des forêts dont nous venons juste de traverser.
Nous aboutissons à Deiva Marina, non loin à l'ouest des Cinque Terre. Cette route qui chevauche la mer tout en bas nous surprend par ses tunnels. Et ce sont des tunnels à sens unique! Des feux de circulation avec les horaires affichés contrôlent la circulation. Un en particulier de 3.2km ou nous avons du attendre 15 minutes avant de pouvoir l'emprunter. Nous terminerons notre journée par un arrêt au camping de Rappalo. Beau camping mais pas vraiment bien situé étant tout près d'une route passante. On décide de repartir le lendemain pour Albenga, et nous devrons passer par Gênes, ville de 700,000 habitants. Hum, ça va être du sport...

2013/10/05

La Tuscane profonde

Il fait encore un soleil splendide en ce lundi matin dans cette Tuscane qui ne cesse de nous charmer. Nous nous dirigons vers San Gimignano, un village médiéval emmuré, juché sur une colline avec ses tours afin d'affirmer sa puissance sur les autres colonies du 12e siécle.
La route pour s'y rendre nous séduit au delà de nos attentes. À ce propos, nous essayons dans la mesure du possible d'emprunter les routes recommandées par ADAC qui est en fait l'équivalent du CAA au Canada. Stefan, notre hôte à Heidelberg, a des dizaines de cartes qui suggèrent des routes plus adaptées pour les motos un peu partout en Europe, et jusqu'ici, nous n'avons pas été déçu.
Vous avez deviné, ce sont des routes sinueuses, avec montées et descentes, peu de trafic et des panoramas spectaculaires.
Nous nous arrêtons à l'entrée d'un village qui s'appelle Greve in Chianti pour s’attabler à un café que nous avons repéré. Tout en enlevant nos casques, j'entends un couple parler en Québécois (ça se manque pas en Italie) qui marche sur le bord de la route. Je les aborde, ils viennent de Québec et arrivent du centre historique du village en nous recommandant d'y aller sans faute. Après une courte jasette, on remet nos casques et on s'y rend.
C'est une piazza (place) sur pavé uni entourée de boutiques et restaurants avec terrasses. Tout simplement Italien!! La visite de la boucherie Marcelleria Falorni demeure un souvenir inoubliable. Des dédales de charcuterie, prosciutto, fromages et vins, pain etc.. tout cela présenté avec la touche italienne depuis le 18e siècle. Il paraît que cette boucherie fait partie des visites incontournables des circuits touristiques guidés dans la Tuscane.
En voulez vous du prosciutto?
C'est comme ça pendant des km et km....

Vous l'avez deviné, Chianti, c'est le vin et c'est dans cette région qu'il est produit. Ça me rappelle la fameuse bouteille avec la paille autour!
Le reste de la route vers San Gimignano est tout ce que la Tuscane peut représenter comme image. Collines verdoyantes, vignes et oliviers à perte de vue, couleur et parfum à nous envoûter, routes enivrantes avec en prime un trafic pratiquement absent en ce lundi matin.



Vue du camping cette impressionnante San Gimignano.

La vue de San Gimignano est saisissante. On dirait un mini Manhattan. C'est d'ailleurs le but visé d'affirmer la richesse des seigneurs du temps. Notre camping est situé à environ 2 km du village ce qui se fera à pied sans problèmes. On parcours tout doucement ses rues avec délice en admirant ses nombreuses boutiques ou artisans de toutes sortes y travaillent dans les bijoux, le cuir, le bois, la broderie etc.. C'est très touristique mais en même temps, ce village reste très authentique et a gardé son cachet ancestral. Un autre coup de cœur.


Du haut de la muraille.


On réalise qu'il faudra bien un jour quitter cette Tuscane magique et c'est avec un petit pincement au cœur que nous entamons la prochaine destination : la région de la Ligurie le long de la mer du même nom.