Le plaisir du camping à moto!

2012/10/18

Le retour.


Il est maintenant temps de retourner à notre base européenne qui est à Heidelberg en Allemagne. Selon notre itinéraire projeté, nous ferons des arrêts à Valence, Bourg-en -Bresse, Montbéliard et Strasbourg. Nous aurions aussi pu revenir par la Suisse et l'Italie mais comme les cols ne sont pas à l'abri de la neige à ce temps ci de l'année, nous avons opté de demeurer en France en passant par la vallée du Rhône. Les grandes Alpes sont cependant prévues pour l'année prochaine. Le trajet nous faisait passer par Lyon. La traversée de la ville s'est bien déroulée en passant par le boulevard périphérique.
On a choisi de demeurer dans des hôtels pour le retour et la chaîne F1 ou formule 1 nous a particulièrement plu. Vous obtenez une chambre confortable pour 2 personnes pour un prix aussi bas que 25€ en moyenne mais les toilettes et douches sont situées dans les corridors. Ce sont des cabines privées très propre et sans souci. Il y a le lavabo dans la chambre, TV et WIFI gratuit. À ce prix là, c'est un excellent pit-stop pour employer un terme de formule 1.

C'était l'édifice le plus haut du monde jusqu'en 1874.
À Strasbourg, nous avons décidé de demeurer deux nuits afin de pouvoir visiter cette capitale du parlement européen. Il pleuvait en ce dimanche mais on a mis nos imperméables et on a marché les 4 kilomètres qui nous séparaient de la magnifique cathédrale Notre Dame. Une œuvre majestueuse du 15ième siècle qui est maintenant catholique romaine mais qui a aussi été protestante dans le passé. Strasbourg tout comme l'Alsace a été sous le régime allemand à plusieurs reprises dans l'histoire dont deux fois pendant les guerres mondiales du 20ième et cela paraît dans l'architecture. Beaucoup de touristes affluent en ce dimanche gris et pluvieux. C'est vraiment une ville magnifique avec son tramway ultra-moderne qui sillonne la ville et ses 300 kilomètres de pistes cyclables.
Le canal du Rhin et ses bateaux pour touristes





On a franchi la distance Strasbourg-Heidelberg de 130km avec seulement un arrêt. Le vent frais et automnal nous a rappelé qu'il était maintenant venu de mettre un terme à ce premier voyage européen à moto. À 13:00, on franchissait les grilles des installations de Knopftours et on s'est curieusement senti un peu chez nous. Stefan nous a accueilli en nous indiquant notre chambre et m'a aussi montré les outils et matériel que j'avais  
Quel beau moyen de transport en ville!
besoin pour procéder aux entretiens que je devais faire.


Pendant que je travaillais sur la moto, Lili est allée faire des courses à l'épicerie afin de nous préparer un souper. Un sentiment d'accomplissement nous habitait après avoir parcouru près de 3500km dans ce que nous considérons les plus belles routes que nous ayons jamais faite. Le temps n'a pas toujours été agréable mais malgré tout, nous avons savouré chaque minute. Nous sommes maintenant convaincu que la moto est le meilleur moyen de se déplacer en Europe. Et elle fait partie du paysage bien plus que chez nous et les motards (c'est comme cela qu'on les appelle en France) sont mieux respectés.
C'est là qu'elle se repose cet hiver. En tout 300 motos en entreposage.
Quand nous avons terminé la préparation des bagages et que l'entretien ainsi que le lavage de la moto était complété, on l'a remisé à l'intérieur et on s'est donné rendez-vous à l'année prochaine probablement encore en septembre.
Ce sera probablement la Suisse et ses grandes Alpes, l'Italie et l'Espagne en passant par la côte d'Azur. Eh! Pas si vite, on va prendre le temps d'arriver... j'avoue qu'on est encore sur l'adrénaline mais n'est ce pas cela les voyages? À suivre....



Je reviendrai avec un autre article sur les leçons apprises ainsi que nos bons et moins bons coups.

Merci tous ceux qui nous ont suivi. Ce blogue ne s'arrête pas avec ce voyage. Soyez à l'écoute!

2012/10/15

On the road again!

Et moi je gratte la guitare, vous entendez?

La visite de sites ou attractions touristiques peut parfois réserver des surprises et découvertes inattendues. Suite à la suggestion de la proprio du camping, nous avons marché jusqu'à la carrière de Junas. On va aller voir des roches dis-je! Pas très inspirant mais quelle belle découverte. C'est une carrière qui a été exploitée depuis le moyen âge jusqu'au milieu du 20ième siècle pour fournir en pierre la construction des murs des bâtiments de l'époque. Au fil du temps, l'extraction de ces pierres a révélé un site presque artistique de grandes colonnes de roc et ou la nature y a aussi repris sa place. Un festival de jazz s'y déroule tous les ans en juillet sur une scène en roc solide. On était là fin seul en essayant d'imaginer comment ils pouvaient extraire de si grosses pierres avec seulement de simples outils manuels. Obélix a peut être travaillé ici en transportant ses menhirs! Un coup de cœur, cette visite de ce temple de roc.



Lili fait son show!















Ah, la Méditerranée!. La plage de Grande Motte est notre destination le lendemain à seulement 30 minutes de route. Presque déserte à ce temps ci de l'année, il y fait 28 degrés avec un soleil de plomb. Une plage reste une plage mais avec ceci de différent, y a pas juste les hommes qui sont en bédaines...Très belle différence...

On rapporte quelques coquillages.
Après ce séjour d'une semaine, nous remontons vers le nord mais à petits pas. Nous sommes à 900km de Heidelberg et on prendra 5 jours pour s'y rendre. Ça semble très lent mais en roulant hors des autoroutes, et en traversant les villages et villes, faire 200km en Europe peut prendre jusqu'à 4 heures sans les pauses. Et c'est beaucoup plus reposant tout en permettant d'admirer la campagne et ses paysages bucoliques. En France, de ce que nous avons vu jusqu'ici, la campagne et ses cultivateurs, fermiers, vignobles etc.. entourent les villages et les villes et font partie du paysage. Les poules sont élevées en liberté dans les champs, le bétail qui semble plus heureux (la « vache qui rit » c'est ici qu'on le produit!) se tient souvent près des habitations ou encore en flanc de collines, les vignes s'alignent le long des routes et ces grands arbres majestueux que sont les platanes qui bordent les routes comme des sentinelles en formant un ombrelle au dessus de nos têtes. Oh oui, c'est pas mal plus beau que sur les autoroutes!

Notre hameau à Junas. Elle s'appelle O'phéa.

2012/10/12

Ah! Ils sont fous ces Romains!!


Le Pont du Gard, patrimoine mondial de l'Unesco. Cela a immédiatement capté notre attention en lisant cela dans un dépliant touristique. On a réalisé l'ampleur de cet ouvrage qu'au moment de notre arrivée et aperçu la silhouette de ce chef d’œuvre d'architecture. Ce pont qui date du 1er siècle a été construit pendant l'empire romain afin de fournir en eau la ville de Nîmes. Non, ce n'était pas un pont pour le transport des gens mais bien pour l’aqueduc municipal. Oui, on avait l'eau courante dans ce temps là et les besoins étaient gigantesques avec les bains thermaux.
Un ouvrage utilitaire qui est devenu au fil des siècles une œuvre architecturale et artistique exceptionnelle. La visite du musée expliquant les méthodes de construction ainsi que le génie de l'empire romain et un film ont complété cette journée en beauté.
Un pont aqueduc.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Astérix et Obélix avec les Romains et les esclaves qui devaient bâtir des pyramides en un temps record sinon, Jules César allait les envoyer aux donjons. Ils ont bâti ce pont en 5 ans! Ah ils sont fous ces Romains!


Tout cela pour transporter de l'eau!


2012/10/09

Camping l'Olivier à Junas


Nous sommes au camping l'Olivier à Junas à peu près à mi-chemin entre Montpellier et Nimes. Petit village médiéval avec ses rues minuscules et son architecture du moyen âge. Le camping est très petit ce qui le rend très intime et d'une grande tranquillité. En arrivant, on se dit qu'on va rester une semaine car on prévoit de belles journées et aussi plus chaudes que dans le nord. On a à nouveau loué un mobil-home car on trouve la formule vraiment abordable et qu'en plus on peut cuisiner nos repas. Emmanuelle et Michael nous accueillent chaleureusement et nous donnent pleins de détails sur ce qui est à visiter autour. C'est la région du Gard dans le département du Languedoc-Rousillon. Le paysage est différent du nord de la France avec ses oliviers tout partout, avec plus de collines que de montagnes, ses vignes et aussi ses palmiers.
Petit camping vraiment sympa.
Une voie verte part de Nimes jusqu'à Sommières et c'est là que nous nous dirigerons en premier.
Et on y va à pied. 5Km de beau sentier pavé à travers boisé et champs.
Sommières est une véritable ville médiévale avec forteresse, château et rues uniquement accessible à pied, vélo ou moto. Un vrai méandre de rues, maisons, commerces, restaurants, églises et ou des gens y vivent dans un environnement du moyen âge qui donne l'impression d'être complètement transporté dans une autre époque. À preuve, les romains y ont érigé un pont au 1er siècle, qui y est toujours après près de 2000 ans! Les livreurs de marchandises et victuailles doivent même transporter leur livraison à pied comme celui qui va mener sur son dos ses carcasses de viandes au boucher!
La partie médiévale de Sommières
Un pick-up F150 passe pas là dedans!












On va faire notre tour au marché d'alimentation tous les jours. C'est l'abondance en variété et en quantité. La qualité et la fraîcheur des produits y est remarquable. Et une des observations qu'on y fait est le côté plus svelte des gens. Beaucoup moins d'obèses qu'en Amérique mais par contre, ils se reprennent sur le tabac. Un tiers des Français fume et la présence des distributrices de cigarettes dans les lieux publics est frappante.
Trouvez Charlie!
Nous sommes allés à Calvisson qui tient un marché public tous les dimanches matin. Ça se passe en plein centre du village, les rues sont fermées et place aux couleurs, odeurs et parfums de tout cet étal de fruits, légumes, charcuteries, fromages, épices et boulangerie. Ça bourdonne de monde et on a l'impression d'êtres les seuls touristes. Les gens semblent se connaître et il y règne une belle atmosphère familiale. On tombe sous le charme de cet ambiance et on sent vraiment que les produits du terroir sont intimement liés à la vie quotidienne des citoyens.

Le Languedoc Roussillon est aussi une grande région productrice de vin et les vignobles sont partout. On peut se procurer d'excellentes bouteilles à moins de 5€. Est ce la recette minceur des Français? Peut être, mais pendant qu'on y est, on essaie de faire comme eux, moins la cigarette bien sûr...




2012/10/05

Les Vercors


Le parcours dans les Vercors au sud-ouest de Grenoble a été tout aussi magique. On nous décrivait cet endroit composé de canyons et rivières et apparemment un paradis pour ceux qui font de l'escalade. Typique de cet environnement, on quitte la route nationale pour bifurquer dans les montagnes et grimper dans des routes en lacets interminables. À notre surprise, même à ces hauteurs d'environ 1200m, il existe des villages grouillant de vie et dont la majesté des paysages montagneux autour exerce probablement un attrait certain. Sans vraiment d'avertissement, on se bute à une route barrée pour cause de travaux. Bouton détour sur le GPS et nous voilà reparti sur un autre chemin qui va nous introduire par hasard sur la grande bataille des maquisards qui ont combattu la présence des allemands pendant la WWII et dont les sites patrimoniaux abondent. Un en particulier situé sur un belvédère majestueux nous explique que les Vercors étaient en raison de la géographie accidentée un endroit stratégique de cette résistance. Les allemands ont bombardé intensément cet endroit et des vestiges y font foi. Du haut de ce belvédère majestueux et ou le silence règne, il est difficile d'imaginer que des combats de grande intensité ont pu y avoir lieu.
Seule la chapelle a pu résister
On quitte les lieux en continuant toujours sur cette déviation. On est dans une forêt dense et la route est très étroite. Nous rencontrons des cyclistes à ces hauteurs et au regard de leurs mollets, c'est pas la première fois qu'ils font de la montagne. C'est ensuite la descente en passant par de nombreux tunnels dont un de près de 2km. Nous aboutissons dans la vallée en banlieue de Grenoble et c'est là qu'on fait le le lien avec les noix. Sur les deux côtés de la route, ce sont des kilomètres de champs d'arbres de noix de Grenoble! Elles sont ramassées sur le sol par un genre de gros balais rotatif qui les rejettent dans de gros bacs.
La photo ne rend pas justice au panorama époustouflant.

On marchait littéralement sur les noix.
Petit arrêt au marché pour ramasser notre repas et vin, et demain on quitte les Chartreuses pour Junas dans le Gard. C'est une recommandation d'une campeuse qu'on a rencontrée à Neuf Brisach et qui passe ses étés là bas. Et en prime, c'est à 30 minutes de la Méditerranée...



2012/10/04

Entre Deux Guiers dans les Chartreuses


Faire du moto-camping ne veut pas nécessairement dire que l'on doit concéder sur le confort. Et quand les conditions climatiques sont exécrables, on choisit des alternatives. Sachant à notre arrivée à Entre Deux Guiers que nous aurions deux journées plutôt moches avant l'arrivée du soleil, nous avons opté pour un « mobil-home ». Je ne sais pas si c'est coutume en France ou ailleurs en Europe, mais les campings que nous avons visité offrent des locations de mobil-home à des prix qui sont moins cher ou équivalent à des campings provinciaux pour tente que nous avons chez nous. À 35€ (environ $45), on obtient un mobil-home avec cuisine tout équipée, chauffage, chambre de bain complète avec douche et même la TV (bon on aurait pu s'en passer). Il est vrai qu'un site de camping avec tente ne coûte que 12 à 15€ mais avec aucune table de pique nique, c'est pas trop commode pour se cuisiner des repas.
Le camping l'Arc-en Ciel à Entre Deux Guiers est situé en plein cœur du village et on a accès à des boulangeries, petit marché, café et tout cela à pied.
À une minute du camping...Centre de Entre Deux Guiers
Nous sommes dans les Chartreuses, une zone montagneuse plus basse que les Alpes mais avec tout de même des sommets à 1300m. Grenoble est situé à environ 40km d’où nous sommes. Ils ont tenu les jeux olympiques d'hiver en 1968 et laissez moi vous dire que c'est pas les montagnes qui manquent. Nous avons parcouru deux circuits en deux jours dans je dirais les routes les plus spectaculaires qu'on ai jamais vues. Je me répète peut être, mais c'est la vérité.
Nous sommes sortis par le trou dans le roc...
Ce qui est encore plus étonnant, c'est de réaliser l'ampleur de la tâche que de tracer ces routes qui souvent datent de plusieurs siècles et aussi de les entretenir. À certains endroits, il faut installer des immenses rideaux en filet d'acier afin de prévenir la chute de pierres. Les tunnels nombreux sont aussi sujets à des entretiens réguliers et le trafic en alternance est fréquent afin de permettre la tenue de ces travaux. On peut aussi observer des maisons ou fermes perchées du haut d'une montagne et se demander comment ils y accèdent.
Le trafic quoique léger est rapide et ne vous laisse pas poireauter longtemps. Ils ont l'habitude de ces routes sinueuses et amorcent les courbes comme des pilotes de course. Ça peut expliquer leur passion pour la course automobile ici en Europe. Les motos qui nous dépassent le font dans la même voie que nous et nous envoie ce petit salut du pied droit.
Ici, on use ses pneus sur leur pleine surface et non seulement au centre. Et je regarde les nôtres, et c'est exactement cela. Le plaisir de conduire est au rendez-vous. Mais en touriste, pas en sportif!

Je voudrais aussi vous dire qu'on lit avec plaisir tous vos commentaires. Merci!