Le retour.

Il est maintenant temps de retourner à notre base européenne qui est à Heidelberg en Allemagne. Selon notre itinéraire projeté, nous ferons des arrêts à Valence, Bourg-en -Bresse, Montbéliard et Strasbourg. Nous aurions aussi pu revenir par la Suisse et l'Italie mais comme les cols ne sont pas à l'abri de la neige à ce temps ci de l'année, nous avons opté de demeurer en France en passant par la vallée du Rhône. Les grandes Alpes sont cependant prévues pour l'année prochaine. Le trajet nous faisait passer par Lyon. La traversée de la ville s'est bien déroulée en passant par le boulevard périphérique.

On a choisi de demeurer dans des hôtels pour le retour et la chaîne F1 ou formule 1 nous a particulièrement plu. Vous obtenez une chambre confortable pour 2 personnes pour un prix aussi bas que 25€ en moyenne mais les toilettes et douches sont situées dans les corridors. Ce sont des cabines privées très propre et sans souci. Il y a le lavabo dans la chambre, TV et WIFI gratuit. À ce prix là, c'est un excellent pit-stop pour employer un terme de formule 1.

C'était l'édifice le plus haut du monde jusqu'en 1874.

À Strasbourg, nous avons décidé de demeurer deux nuits afin de pouvoir visiter cette capitale du parlement européen. Il pleuvait en ce dimanche mais on a mis nos imperméables et on a marché les 4 kilomètres qui nous séparaient de la magnifique cathédrale Notre Dame. Une œuvre majestueuse du 15ième siècle qui est maintenant catholique romaine mais qui a aussi été protestante dans le passé. Strasbourg tout comme l'Alsace a été sous le régime allemand à plusieurs reprises dans l'histoire dont deux fois pendant les guerres mondiales du 20ième et cela paraît dans l'architecture. Beaucoup de touristes affluent en ce dimanche gris et pluvieux. C'est vraiment une ville magnifique avec son tramway ultra-moderne qui sillonne la ville et ses 300 kilomètres de pistes cyclables.

Le canal du Rhin et ses bateaux pour touristes

On a franchi la distance Strasbourg-Heidelberg de 130km avec seulement un arrêt. Le vent frais et automnal nous a rappelé qu'il était maintenant venu de mettre un terme à ce premier voyage européen à moto. À 13:00, on franchissait les grilles des installations de Knopftours et on s'est curieusement senti un peu chez nous. Stefan nous a accueilli en nous indiquant notre chambre et m'a aussi montré les outils et matériel que j'avais  

Quel beau moyen de transport en ville!

besoin pour procéder aux entretiens que je devais faire.

Pendant que je travaillais sur la moto, Lili est allée faire des courses à l'épicerie afin de nous préparer un souper. Un sentiment d'accomplissement nous habitait après avoir parcouru près de 3500km dans ce que nous considérons les plus belles routes que nous ayons jamais faite. Le temps n'a pas toujours été agréable mais malgré tout, nous avons savouré chaque minute. Nous sommes maintenant convaincu que la moto est le meilleur moyen de se déplacer en Europe. Et elle fait partie du paysage bien plus que chez nous et les motards (c'est comme cela qu'on les appelle en France) sont mieux respectés.

C'est là qu'elle se repose cet hiver. En tout 300 motos en entreposage.

Quand nous avons terminé la préparation des bagages et que l'entretien ainsi que le lavage de la moto était complété, on l'a remisé à l'intérieur et on s'est donné rendez-vous à l'année prochaine probablement encore en septembre.

Ce sera probablement la Suisse et ses grandes Alpes, l'Italie et l'Espagne en passant par la côte d'Azur. Eh! Pas si vite, on va prendre le temps d'arriver... j'avoue qu'on est encore sur l'adrénaline mais n'est ce pas cela les voyages? À suivre....

Je reviendrai avec un autre article sur les leçons apprises ainsi que nos bons et moins bons coups.

Merci tous ceux qui nous ont suivi. Ce blogue ne s'arrête pas avec ce voyage. Soyez à l'écoute!

On the road again!

Et moi je gratte la guitare, vous entendez?

La visite de sites ou attractions touristiques peut parfois réserver des surprises et découvertes inattendues. Suite à la suggestion de la proprio du camping, nous avons marché jusqu'à la carrière de Junas. On va aller voir des roches dis-je! Pas très inspirant mais quelle belle découverte. C'est une carrière qui a été exploitée depuis le moyen âge jusqu'au milieu du 20ième siècle pour fournir en pierre la construction des murs des bâtiments de l'époque. Au fil du temps, l'extraction de ces pierres a révélé un site presque artistique de grandes colonnes de roc et ou la nature y a aussi repris sa place. Un festival de jazz s'y déroule tous les ans en juillet sur une scène en roc solide. On était là fin seul en essayant d'imaginer comment ils pouvaient extraire de si grosses pierres avec seulement de simples outils manuels. Obélix a peut être travaillé ici en transportant ses menhirs! Un coup de cœur, cette visite de ce temple de roc.

Lili fait son show!

Ah, la Méditerranée!. La plage de Grande Motte est notre destination le lendemain à seulement 30 minutes de route. Presque déserte à ce temps ci de l'année, il y fait 28 degrés avec un soleil de plomb. Une plage reste une plage mais avec ceci de différent, y a pas juste les hommes qui sont en bédaines...Très belle différence...

On rapporte quelques coquillages.

Après ce séjour d'une semaine, nous remontons vers le nord mais à petits pas. Nous sommes à 900km de Heidelberg et on prendra 5 jours pour s'y rendre. Ça semble très lent mais en roulant hors des autoroutes, et en traversant les villages et villes, faire 200km en Europe peut prendre jusqu'à 4 heures sans les pauses. Et c'est beaucoup plus reposant tout en permettant d'admirer la campagne et ses paysages bucoliques. En France, de ce que nous avons vu jusqu'ici, la campagne et ses cultivateurs, fermiers, vignobles etc.. entourent les villages et les villes et font partie du paysage. Les poules sont élevées en liberté dans les champs, le bétail qui semble plus heureux (la « vache qui rit » c'est ici qu'on le produit!) se tient souvent près des habitations ou encore en flanc de collines, les vignes s'alignent le long des routes et ces grands arbres majestueux que sont les platanes qui bordent les routes comme des sentinelles en formant un ombrelle au dessus de nos têtes. Oh oui, c'est pas mal plus beau que sur les autoroutes!

Notre hameau à Junas. Elle s'appelle O'phéa.

Ah! Ils sont fous ces Romains!!

Le Pont du Gard, patrimoine mondial de l'Unesco. Cela a immédiatement capté notre attention en lisant cela dans un dépliant touristique. On a réalisé l'ampleur de cet ouvrage qu'au moment de notre arrivée et aperçu la silhouette de ce chef d’œuvre d'architecture. Ce pont qui date du 1er siècle a été construit pendant l'empire romain afin de fournir en eau la ville de Nîmes. Non, ce n'était pas un pont pour le transport des gens mais bien pour l’aqueduc municipal. Oui, on avait l'eau courante dans ce temps là et les besoins étaient gigantesques avec les bains thermaux.

Un ouvrage utilitaire qui est devenu au fil des siècles une œuvre architecturale et artistique exceptionnelle. La visite du musée expliquant les méthodes de construction ainsi que le génie de l'empire romain et un film ont complété cette journée en beauté.

Un pont aqueduc.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Astérix et Obélix avec les Romains et les esclaves qui devaient bâtir des pyramides en un temps record sinon, Jules César allait les envoyer aux donjons. Ils ont bâti ce pont en 5 ans! Ah ils sont fous ces Romains!

Tout cela pour transporter de l'eau!

Camping l'Olivier à Junas

Nous sommes au camping l'Olivier à Junas à peu près à mi-chemin entre Montpellier et Nimes. Petit village médiéval avec ses rues minuscules et son architecture du moyen âge. Le camping est très petit ce qui le rend très intime et d'une grande tranquillité. En arrivant, on se dit qu'on va rester une semaine car on prévoit de belles journées et aussi plus chaudes que dans le nord. On a à nouveau loué un mobil-home car on trouve la formule vraiment abordable et qu'en plus on peut cuisiner nos repas. Emmanuelle et Michael nous accueillent chaleureusement et nous donnent pleins de détails sur ce qui est à visiter autour. C'est la région du Gard dans le département du Languedoc-Rousillon. Le paysage est différent du nord de la France avec ses oliviers tout partout, avec plus de collines que de montagnes, ses vignes et aussi ses palmiers.

Petit camping vraiment sympa.

Une voie verte part de Nimes jusqu'à Sommières et c'est là que nous nous dirigerons en premier.

Et on y va à pied. 5Km de beau sentier pavé à travers boisé et champs.

Sommières est une véritable ville médiévale avec forteresse, château et rues uniquement accessible à pied, vélo ou moto. Un vrai méandre de rues, maisons, commerces, restaurants, églises et ou des gens y vivent dans un environnement du moyen âge qui donne l'impression d'être complètement transporté dans une autre époque. À preuve, les romains y ont érigé un pont au 1er siècle, qui y est toujours après près de 2000 ans! Les livreurs de marchandises et victuailles doivent même transporter leur livraison à pied comme celui qui va mener sur son dos ses carcasses de viandes au boucher!

La partie médiévale de Sommières

Un pick-up F150 passe pas là dedans!

On va faire notre tour au marché d'alimentation tous les jours. C'est l'abondance en variété et en quantité. La qualité et la fraîcheur des produits y est remarquable. Et une des observations qu'on y fait est le côté plus svelte des gens. Beaucoup moins d'obèses qu'en Amérique mais par contre, ils se reprennent sur le tabac. Un tiers des Français fume et la présence des distributrices de cigarettes dans les lieux publics est frappante.

Trouvez Charlie!

Nous sommes allés à Calvisson qui tient un marché public tous les dimanches matin. Ça se passe en plein centre du village, les rues sont fermées et place aux couleurs, odeurs et parfums de tout cet étal de fruits, légumes, charcuteries, fromages, épices et boulangerie. Ça bourdonne de monde et on a l'impression d'êtres les seuls touristes. Les gens semblent se connaître et il y règne une belle atmosphère familiale. On tombe sous le charme de cet ambiance et on sent vraiment que les produits du terroir sont intimement liés à la vie quotidienne des citoyens.

Le Languedoc Roussillon est aussi une grande région productrice de vin et les vignobles sont partout. On peut se procurer d'excellentes bouteilles à moins de 5€. Est ce la recette minceur des Français? Peut être, mais pendant qu'on y est, on essaie de faire comme eux, moins la cigarette bien sûr...

Les Vercors

Le parcours dans les Vercors au sud-ouest de Grenoble a été tout aussi magique. On nous décrivait cet endroit composé de canyons et rivières et apparemment un paradis pour ceux qui font de l'escalade. Typique de cet environnement, on quitte la route nationale pour bifurquer dans les montagnes et grimper dans des routes en lacets interminables. À notre surprise, même à ces hauteurs d'environ 1200m, il existe des villages grouillant de vie et dont la majesté des paysages montagneux autour exerce probablement un attrait certain. Sans vraiment d'avertissement, on se bute à une route barrée pour cause de travaux. Bouton détour sur le GPS et nous voilà reparti sur un autre chemin qui va nous introduire par hasard sur la grande bataille des maquisards qui ont combattu la présence des allemands pendant la WWII et dont les sites patrimoniaux abondent. Un en particulier situé sur un belvédère majestueux nous explique que les Vercors étaient en raison de la géographie accidentée un endroit stratégique de cette résistance. Les allemands ont bombardé intensément cet endroit et des vestiges y font foi. Du haut de ce belvédère majestueux et ou le silence règne, il est difficile d'imaginer que des combats de grande intensité ont pu y avoir lieu.

Seule la chapelle a pu résister

On quitte les lieux en continuant toujours sur cette déviation. On est dans une forêt dense et la route est très étroite. Nous rencontrons des cyclistes à ces hauteurs et au regard de leurs mollets, c'est pas la première fois qu'ils font de la montagne. C'est ensuite la descente en passant par de nombreux tunnels dont un de près de 2km. Nous aboutissons dans la vallée en banlieue de Grenoble et c'est là qu'on fait le le lien avec les noix. Sur les deux côtés de la route, ce sont des kilomètres de champs d'arbres de noix de Grenoble! Elles sont ramassées sur le sol par un genre de gros balais rotatif qui les rejettent dans de gros bacs.

La photo ne rend pas justice au panorama époustouflant.

On marchait littéralement sur les noix.

Petit arrêt au marché pour ramasser notre repas et vin, et demain on quitte les Chartreuses pour Junas dans le Gard. C'est une recommandation d'une campeuse qu'on a rencontrée à Neuf Brisach et qui passe ses étés là bas. Et en prime, c'est à 30 minutes de la Méditerranée...

Entre Deux Guiers dans les Chartreuses

Faire du moto-camping ne veut pas nécessairement dire que l'on doit concéder sur le confort. Et quand les conditions climatiques sont exécrables, on choisit des alternatives. Sachant à notre arrivée à Entre Deux Guiers que nous aurions deux journées plutôt moches avant l'arrivée du soleil, nous avons opté pour un « mobil-home ». Je ne sais pas si c'est coutume en France ou ailleurs en Europe, mais les campings que nous avons visité offrent des locations de mobil-home à des prix qui sont moins cher ou équivalent à des campings provinciaux pour tente que nous avons chez nous. À 35€ (environ $45), on obtient un mobil-home avec cuisine tout équipée, chauffage, chambre de bain complète avec douche et même la TV (bon on aurait pu s'en passer). Il est vrai qu'un site de camping avec tente ne coûte que 12 à 15€ mais avec aucune table de pique nique, c'est pas trop commode pour se cuisiner des repas.

Le camping l'Arc-en Ciel à Entre Deux Guiers est situé en plein cœur du village et on a accès à des boulangeries, petit marché, café et tout cela à pied.

À une minute du camping...Centre de Entre Deux Guiers

Nous sommes dans les Chartreuses, une zone montagneuse plus basse que les Alpes mais avec tout de même des sommets à 1300m. Grenoble est situé à environ 40km d’où nous sommes. Ils ont tenu les jeux olympiques d'hiver en 1968 et laissez moi vous dire que c'est pas les montagnes qui manquent. Nous avons parcouru deux circuits en deux jours dans je dirais les routes les plus spectaculaires qu'on ai jamais vues. Je me répète peut être, mais c'est la vérité.

Nous sommes sortis par le trou dans le roc...

Ce qui est encore plus étonnant, c'est de réaliser l'ampleur de la tâche que de tracer ces routes qui souvent datent de plusieurs siècles et aussi de les entretenir. À certains endroits, il faut installer des immenses rideaux en filet d'acier afin de prévenir la chute de pierres. Les tunnels nombreux sont aussi sujets à des entretiens réguliers et le trafic en alternance est fréquent afin de permettre la tenue de ces travaux. On peut aussi observer des maisons ou fermes perchées du haut d'une montagne et se demander comment ils y accèdent.

Le trafic quoique léger est rapide et ne vous laisse pas poireauter longtemps. Ils ont l'habitude de ces routes sinueuses et amorcent les courbes comme des pilotes de course. Ça peut expliquer leur passion pour la course automobile ici en Europe. Les motos qui nous dépassent le font dans la même voie que nous et nous envoie ce petit salut du pied droit.

Ici, on use ses pneus sur leur pleine surface et non seulement au centre. Et je regarde les nôtres, et c'est exactement cela. Le plaisir de conduire est au rendez-vous. Mais en touriste, pas en sportif!

Je voudrais aussi vous dire qu'on lit avec plaisir tous vos commentaires. Merci!

Tranche de vie

Il est maintenant temps de se déplacer vers le sud car on sent que l'automne, et ses petits matins frais, commence à faire son entrée. Nous commençons à adopter une routine en ce qui a trait aux chargements et déchargements de la moto et ce matin-là, nous étions prêt à prendre la route vers 10:00 après avoir enfilé un copieux déjeuner. Pain baguette, œufs, céréales, jus et bien sur le café. En fait, on devait consommer ce qui de toute façon ne pouvait être emporté.

Après avoir placoté avec les proprios du camping qui m'ont aussi offert un café, on s'apprête à partir quand un homme vient me voir et me dit que je devrais vérifier mon pneu arrière car il semble presque à plat. Je me dis, c'est impossible, je les ai vérifié pas plus tard qu'il y a deux jours. Je sors mon « gage à l'air » et ho! ho!, je n'ai que 13 livres de pression quand il devrait en avoir 42. Bon, c'est clair qu'on a une crevaison lente et après inspection du pneu, j'aperçois comme un fil de fer qui dépasse d'une strie du pneu. Je sors ma pompe sur 12 volts et remet le pneu à sa pression nominale. Il faudra y voir à notre destination qui est Dôle dans le Jura.

Après une demi heure de route, c'est la pluie qui fait son entrée et elle nous a suivi comme cela jusqu'à notre arrivée. Souhaitant faire la location d'un mobilhome au camping, elles sont toutes déjà louées. On se retourne vers l'office du tourisme qui nous guide vers un camping à Chaussin, à environ 20 km. Le proprio nous offre un mobilhome avec grand gazebo, poêle au gaz, vaisselle et réfrigérateur pour 25 euros par nuit. Marché conclu. Je peux même mettre la moto à l'intérieur du gazebo. On est fin seul sur le camping à part un autre couple un peu plus loin. On va y rester pendant 3 nuits car la pluie ne nous a pas lâché. Le lendemain, on retourne à Dôle dans la flotte pour faire réparer le pneu à un atelier de moto que j'avais repéré la veille. Je me dis par après que c'est ma deuxième crevaison à moto cette année et qu'à chaque fois, je roulais avec un pneu neuf. Mauvais sort....

Typique choucroute à l'Alsacienne !

Pendant ce temps d'arrêt, Lili en a profité pour nous concocter de délicieux repas et on a aussi rechargé nos batteries. Pas qu'on était particulièrement fatigué, mais il est bon dans un voyage comme celui-là de pouvoir faire une pause et de juste relaxer un peu. On aurait voulu visiter un peu plus la ville de Dôle qui semble super jolie même sous la pluie mais ce sera pour une prochaine fois. Le vendredi matin, le soleil était de retour en force et on avait envie de chanter car malgré tout, on avait passé quand même de beaux moments.

Prochain arrêt : Entre Deux Guiers dans les Chartreuses.

Notre abri pendant ces jours de pluie..

Les Vosges

Un de nos objectifs pour ce voyage était de rouler sur des routes secondaires et d'éviter le plus possible les autoroutes. Pour cela, j'avais trouvé sur le site de l'union européenne des motocyclistes, des routes suggérées partout en Europe. En tout, 16 circuits, tous des boucles dans les plus beaux paysages de l'Europe. Parmi ceux-ci, la Forêt noire que nous avons essayé en Allemagne et dont nous avons été charmé et celle que nous avons faite dans les Vosges du côté français. Les Vosges ainsi que la Forêt noire longent la vallée du Rhin qui sépare la France de l’Allemagne.

Des montagnes qui s'élèvent à plus de 1200 mètres, petites dans le standard européen mais plus haute que bien des montagnes de l'est de l’Amérique.

Les routes qui les sillonnent sont à couper le souffle. Nous avons atteint Turckheim ou une fête foraine se déroulait et ils avaient bloqué la route principale menant vers les Vosges. C'est là que le GPS entre en action, bouton détour, recalcule et nous voilà reparti. Dans ces villages datant de plusieurs siècles et dont les routes sont toutes sauf parallèles, tenter de trouver un chemin de contournement peut vous faire tourner en rond très longtemps. Après avoir grimpé quelque centaines de mètres, la vue est magnifique. On s'arrête sur le bord de la route pour admirer ces collines de vignes de grand cépage comme le Reisling et le Gewurztraminer et apprendre sur une affiche que c'est un des sites les plus prestigieux de l'Alsace viticole.

On poursuit notre route en roulant à travers lacets et épingles qui demandent constamment de jouer avec l'embrayage mais j'ai du fun à fond!! On rencontre des dizaines de motos, le salut de la main est de rigueur, c'est dimanche et il fait beau. Petite pause bien méritée à un des nombreux arrêts en flanc de montagne. Le silence est saisissant et est seulement interrompu par le passage des motos qu'on entend venir au loin. On redescend pour atteindre d'autres villages tout en bas pour entamer une nouvelle montée vers les sommets. Après presque 150km de bonheur et il est fin d'après midi, on décide de reprogrammer le GPS pour nous ramener au camping. Mais c'est sans compter que l'on doit retraverser les Vosges par la route des crêtes. On pensait avoir vu le top mais celle-ci nous fait traverser des massifs rocheux surplombant des récifs spectaculaires. Mais le trafic est plus dense et forcément plus lent.

On descend vers une vallée ou on aperçoit un village au loin mais qu'on semble ne jamais atteindre. Finalement, on se rend compte qu'on roule dans le Munster d’où le fromage du même nom. On s'arrête au musée pour acheter ce fameux fromage au lait cru qui parait-il est réputé mondialement. On explique que les vaches du coin ont accès à des graminées particulièrement varié qui permettent de produire ce lait spécial pour produire le fromage.

On arrive au camping vers 7:00, il est un peu tard pour se préparer quelque chose et on décide d'aller prendre notre repas au resto. Mais pas en France, à Breisach en Allemagne à peine 5km plus loin.

Comme journée variée, il est difficile de demander mieux...

Quand nous aurons une bonne connexion internet, je publierai une vidéo!

Le nomade

Au camping Vauban ou nous sommes, on peut marcher vers la ville fortifiée de Neuf-Brisach. C'est ce que nous avons fait un après midi suivant un matin de pluie. Avec ses rues étroites, la grande église qui a été rebâtie après la guerre de 39-45 et la grande place en avant ou des rassemblements militaires s'y tenaient, la ville est entourée de fortifications sur 8 côtés avec 4 portes d'accès.

En revenant, j'aperçois un cycliste qui vient de s'installer au camping. Il faut dire qu'ici dans cette région de France, on voit des pistes cyclables partout et le cyclo-tourisme est très populaire.

Nous sommes assis à notre table en train de regarder des cartes quand ce cycliste vient nous voir pour nous offrir du pain ainsi qu'une grosse brioche. Il mentionne qu'il n'a pas de place dans ses bagages et qu'il préfère les donner au lieu de les jeter car il n'a pas pu les acheter en plus petite quantité. C'est un Allemand de Frankfurt qui fait une tournée solo de deux semaines. Il parle un anglais très correct et avec mon anglais que j'utilise de moins en moins, on réussi à converser convenablement. Finalement, nous passons le reste de la soirée ensemble à échanger sur le monde en général tout en partageant le repas dans le gazebo du camping.

Le lendemain, on va voir son campement et tout son équipement et surtout son vélo. Je n'ai jamais vu un tel vélo. Fait en acier, capable de supporter 150kg de charge, changements de vitesse sans braquets avec transmission dans le moyeu arrière, freins hydrauliques, génératrice dans le moyeu avant pour alimenter ces phares et lumières, en tout il vaut près de $5000. C'est sans compter ses sacs arrières et avant latéraux, son sac sur le porte bagage et celui sur le guidon.

On le regarde partir après avoir échangé nos coordonnées. Il veut qu'on aille le voir si on passe par Frankfurt. Allez Richard, on te laisse aller à ton périple. Entre nomades, je pense qu'on se comprend...

Ouais, la table est un peu loin hein?

Non, je ne l'échangerais pas pour ma moto mais c'est tout un vélo

Malgré tout!

Dans un voyage comme celui que nous faisons, la rencontre de gens peut avoir une influence à l'occasion sur les destinations à venir. À Buhl, nous avions comme voisins deux Anglais de Manchester UK et tout en jasant, ils nous recommandent un camping municipal en France près du Rhin à Neuf Brisach. Ils nous disent que le camping est tout près des fortifications de cette ville (c'est en effet une ville fortifiée) et que c'est très propre, pas cher et très tranquille. Il n'en fallait pas plus pour en faire notre prochaine destination.

Et nous n'avons pas été déçu. À peine à deux kilomètres de l'Allemagne et de la forêt noire du sud et aussi tout près de la route des vins de l'Alsace et des crêtes de la chaîne des Vosges. Après avoir monté notre tente, on se dirige à l'épicerie tout près du camping. Un monsieur nous regarde dans la section des fruits et s'approche de nous. Il nous dit : vous êtes Canadiens ! parce qu'il nous avait vu arriver à moto (nos stickers sur les valises aidant). Une longue jasette s'en suit et il nous présente sa femme. Ils sont Camille et Thérèse et ils ont 85 ans. Ils ont visité le Canada et le Québec il y a plusieurs années et ils en ont gardé un souvenir impérissable. On apprend sur cet homme que durant la guerre de 39-45, il a été mobilisé par les Allemands afin de combattre pour eux contre les alliés. Car les Allemands avaient envahi l'Alsace et était maintenant sous leur possession. Lui et 30,000 Français comme lui, allaient combattre avec les nazis. Il s'est sauvé un an plus tard en volant la bicyclette d'un pasteur et pédalé 600 kilomètres afin de revenir chez lui à Strasbourg. J'aurais continué à l'écouter comme cela des heures mais voilà, on était à l'épicerie ! Il nous a donné son adresse et a insisté pour qu'on aille les voir chez eux.

Nous nous sommes rendus au 8 chemin des Provinces à Volgelsheim. Jolie maison toute colorée avec grand terrain et potager. Il nous fait visiter sa maison qu'il a construite lui même de ses mains il y a 50 ans en commençant par la cave ou il a son garage et atelier. Je vois une plaque automobile du Québec de 1977 accrochée au plafond. C'est un de leur souvenir de voyage. Il ouvre une petite porte et là se dévoile un caveau à vins qui devaient contenir plusieurs dizaines de bouteilles. En plein le Français que je m'imaginais. Il en sort deux, un blanc d'Alsace et un rouge du Rhône tout empoussiéré en nous disant que c'est sa plus vieille bouteille, et il nous les donne comme ça. Devant notre hésitation, il insiste en disant que vous les boirai à notre santé. On nous sert le café, biscuits, et on les quitte presque 3 heures plus tard ce qui a paru à peine une. Ce couple a élevé 6 enfants, se sont connus à 18 ans, ont vécu la guerre, la misère l'accompagnant mais malgré tout ont passé à travers. Et c'est comme cela qu'ils ont appelé leur maison «malgré tout»....

Camille et Thérèse

Le 8 chemin des Provinces à Volgelsheim FR

La forêt noire!

Première excursion dans la foret noire située au sud de l'Allemagne. La température est parfaite et nous avons prévu une boucle d'environ 150km. À partir de Buhl, la route nous emmène à travers des serpentins et virages en épingles que que je n'ai jamais expérimenté comme tel en Amérique du nord. La rencontre des camions se fait parfois en se rangeant sur le coté et je me dis comment je ferais si on était en voiture. Mais les points de vue sont tellement spectaculaires qu'on veut simplement grimper et voir ou ça nous mène. Le point culminant de cette route est de 1036 mètres et on s’arrête à l’hôtel Mummelsee pour une pause.

Après, c'est la descente et à notre grand plaisir et étonnement, on se retrouve parmi les vignobles dont les vignes sont planté dans des escarpements tellement abrupte qu'on se demande comment ils font pour en faire la cueillette du raisin. Quand on regarde ces versants de colline, on dirait une courte pointe. On continue notre route quand on aperçoit au loin un château juché sur une colline. On se dit, on y va. Après une montée très escarpée, on arrive à l'entrée de l'arche pour s'apercevoir que c'est une auberge de jeunesse. On entre et ma foi, ça plutôt l'air d'un beau grand hôtel et jamais on aurait pensé que c'était une auberge de jeunesse. C'est le retour au camping de Buhl après avoir arrêté au marché pour ramasser un peu de bouffes avec quelques bonnes bières allemandes dont je vous épargne les noms car je ne m'en souviens pas.....

Dans la soirée, on fait la conversation avec 8 motocyclistes campeurs de l'Angleterre qui sont en vacances. 4 gars, 4 filles super sympas avec 8 motos. Un de leur matelas pneumatique est à plat et je leur prête un kit de réparation avec de la colle. J'ai eu des remerciements jusqu'au lendemain matin après une bonne nuit de sommeil.

J'avais 10 secondes pour me placer..

Ça vraiment pas l'air d'une auberge!

Pas de pertes de terrains!

L'apprentissage sur la route

Une chose que l'on remarque quand on roule sur les routes d'Europe, c'est bien les petites voitures qui abondent mais aussi les motos et scooters qui prennent leur place sans complexe. Nous étions de retour vers Heidelberg quand nous avons été pris dans un long embouteillage a l'entrée de la ville. Une moto nous dépasse sur la gauche et continue sa marche en dépassant les autres véhicules lorsque nous sommes presque a l'arrêt et que le trafic opposé se calme. Je décide de le suivre et copier ses manœuvres. A la première voiture de dépasser, je me sens vraiment hors la loi mais je réalise que cette façon de circuler à moto est parfaitement légal et en plus les voitures qui nous voient venir dans leur rétroviseur se tassent vers la droite pour nous laisser de l'espace. Je viens d'apprendre comment faire ce que les américains appellent "lane splitting", c'est a dire s'infiltrer entre les rangées de voitures et avancer et ce même si le trafic ne bouge pas. De cette façon, nous avons dépassé au minimum une centaine de voitures et pu revenir a une heure raisonnable chez Knopf. Ça règle probablement pas les problèmes d'embouteillage mais il me semble que ça encouragerait peut être plus de gens a utiliser des motos si on le permettait aussi chez nous.
Autre observation sur le réseau routier est l'omniprésence des carrefours giratoires. Je trouve personnellement que c'est beaucoup plus sécuritaire que des intersections classiques et aussi plus fluides. Le GPS, qui en passant est indispensable ici, nous indique quelle sortie prendre soit la 1ère, la 2ième etc.. Bon, je dis que c'est indispensable mais je connais des gens qui ont navigué en Europe sans cet outil et avec des cartes conventionnelles et ce sans problèmes! Mais je concède, je suis accro au GPS!

Allez on part.

Le chargement du bagage sur la moto nous a demandé un peu plus de temps que prévu mais après quelque essais et erreurs, on croit avoir la bonne formule. Vers 11:00, on était sur la route en direction du camping Adam à Buhl environ 100 km au sud de Heidelberg. Notre objectif est de visiter la foret noire ou Schwartzwall. Notre route est la A5, une Autobahn typique sans limite de vitesse. Vitesse moyenne de la voie de droite ou tous les camions se tiennent, 110km, celle du centre ou nous nous tenons, 130km, et celle de droite, impossible de le dire, car on a l'impression d’être arrêté tellement ils vont vite. Mais je me sens étonnamment en confiance sur la moto et la tenue de route est impeccable.

Arrivée au camping ou l'office est fermée pour la pose du déjeuner, très commun en Europe. Il y a un message qui mentionne de prendre un terrain et de venir s'enregistrer à 15:30 (heureusement le message était en anglais).

On choisit un espace près du lac. Mais pas de tables de pique-nique. En fait il n'y en a pas du tout sur le terrain. Heureusement, on peut utiliser celles du restaurant qui semble fermer pour la saison. En détachant la tente qui est fixée sur le dessus d'une valise de côté, on s’aperçoit qu'une de mes sandales est manquante. Zut, je ne l'ai pas attachée correctement au travers des sangles. Mais tout le reste du bagage est intacte. Après avoir monté la tente, on se dirige vers un supermarché. Tout près il y a un Real, genre gros Wal-Mart. Tout y est, bière et vin en quantité. La bière est vraiment très peu chère, comme le vin d'ailleurs. Je me trouve une paire de sandale en solde.

Nous achetons à l'office du camping une bonbonne butane propane pour notre micro brûleur pour constater une fois installé pour le repas que ce n'est pas compatible avec notre brûleur. Retour à l'office pour l'échanger mais aucun modèle ne fait. On apprend que notre brûleur est incompatible avec les bonbonnes vendues en Europe. La préposée du camping dans un français très convenable nous indique l'endroit ou nous pourrons trouver réponse à notre solution. Et bien ce sera l'achat d'un autre brûleur car en Europe ça clique et chez nous ça visse! Youppi, je vais pouvoir me faire du café demain matin. Et après on monte dans la foret noire!!!

La répétition

On s'est déjà apprivoisé ensemble

Dire qu'on est un peu anxieux est peut être sous estime. Nous allons pour la première fois s'aventurer sur les routes d'Europe a moto. Une moto qu'on pense en bon état mais que seul un essai sur la route nous permettra de vraiment le confirmer. Des les premiers tours de roue, j'ai immédiatement senti qu'on irait bien ensemble. Les changements de vitesse se faisaient en douceur et je reconnaissais un air de déjà vu. Nous avions tracé une route en boucle qui nous amènerais sur la route Palatina qui est en soi une route des vins. Quel bonheur! Petit hameau, route étroite, vignes sur les collines, soleil d'azur, tout y était pour une initiation tout en beauté. La nervosité était évaporé et le plaisir de rouler était au rendez-vous.

Pas de chicane, les deux drapeaux y sont.

C'était probablement la meilleure idée de partir pour une escapade d'une journée sans bagages et de pouvoir dire à la fin que oui, on a ce qui faut pour explorer L'Europe à moto.

Bon, au travail.

Une moto, c'est pas comme un char, il faut la mettre à sa main, et qu'on sente qu'elle est bien ajustée à notre physionomie et que la condition mécanique est parfaite car il n'y a pas de pardons. Les deux jours après notre arrivée ont été essentiellement consacré à ces travaux. Ça m'a permis de constater qu'en général, la moto a été bien entretenue. Comme exemple, un entretien complet avait été fait avant son remisage l'année dernière et on avait changé entre autres le pneu avant et les plaquettes de freins.

J'avais le système d'intercom à installer plus l'alimentation pour le GPS. J'ai du pour cela enlever la batterie avant de pouvoir enlever l'ancien filage du GPS qui était plutôt bric à brac. Oups, les cellules de la batterie sont presque vides. Rajout d'eau distillée (la shop est incroyable). Je voulais aussi que l’alimentation soit commutée et non continue, donc j'ai passé mes fils jusqu'à la lumière arrière, (c'est ce qui est le plus facile).

Ensuite, les fog lights étaient tous les deux brûlés. En allant chercher le pneu arrière avec Stefan au dealer BMW, j'en ai profité pour acheter des ampoules. Mais la tâche de remplacer ces ampoules demandaient d’enlever les deux carénages de chaque côté avec les dizaines d'écrous à enlever. Mais j'y suis arrivé. Avec l'aide de Stefan, nous avons installé le pneu sur la jante. Un beau Metzeller flambant neuf.

Tous ses travaux étaient agrémenté de conversations avec les autres clients. Une atmosphère cordiale et sympathique ou l'un part et les autres arrivent dans un mouvement qui ne semblent jamais s'arrêter.

Les repas que Lili nous a préparé étaient superbement délicieux comme à l'habitude mais je dois noter particulièrement la compote de pomme qu'elle a cuisinée... et oui des pommes cueillies sur le terrain arrière!

On termine avec l'ajustement du siège au niveau le plus bas ( je peux toucher le sol avec mes pieds bien à plat) et la suspension que j'ai mis au plus dur en preload et damping. Un bon nettoyage viendra après et demain nous faisons notre première sortie!

Le temps du polissage.

Le trône de notre chambre !!

Arrivée chez Knopftour

Notre arrivée à Frankfurt s'est déroulé sans problème . Mais une chose qui m'a particulièrement étonné, c'est l'envergure de cet aéroport. Juste après l'atterrissage, nous avons du rouler 15 minutes au sol avant d'atteindre le débarcadère. Après avoir récupéré nos bagages, un shuttle nous attendait avec 5 autres passagers pour le trajet vers Heidelburg. Attention, ici on parle d'une van Mercedes Sprinter diesel et manuelle. Première introduction sur les Autoban sans limites de vitesse. Assez impressionnant de voir les autos nous dépasser sur la voie de gauche quand nous roulons nous même à 140km sur la voie centrale!
L'accueil chez Knopftour est comme si on était des amis de longues dates. Stefan nous montre notre chambre (la BMW) et nous fait faire le tour des installations. Cuisine pour préparer nos repas, atelier complet avec outils ou on peut faire nous même nos réparations et entretiens, lounge avec documentation de voyage et cartes, salle d'entreposage pour nos équipements de moto et l'entrepôt de motos ou j'aperçois enfin la notre. Je me sens comme un petit gars qui vient de recevoir son cadeau de Noël à lequel il a désire si longtemps. Elle est pareille comme sur les photos. Je fais le tour rapidement et constate avec joie
son bon état esthétique. Par contre, une chose est évidente, il faudra remplacer le pneu arrière. J'informe Stefan et me confirme peu après que la commande est faite. Ça c'est du service!
Beaucoup d'actions chez Knopftour, un qui se prépare pour la Géorgie (après c'est la Russie) un autre qui part pour l'Italie, 4 autres de Terre Neuve qui ont loue des motos et qui partent pour une tournée de 2 semaines.... et Stefan qui s'active fébrilement afin que tous soient satisfait.
Bon le jet lag nous rattrape et on décide d'aller faire une petite sieste en PM....

On s'envole!

Quelle belle journée pour partir. Soleil mur à mur et très doux. Notre fille Monique et son copain Jocelyn se sont joyeusement offert pour nous mener à l'aéroport. Le passage aux contrôles s'est très bien passe même si on avait une allure plutôt militaire avec nos habits de moto. Après un bon déjeuner, retour dans la salle d'attente pour apercevoir à peine deux rangées plus loin le capitaine des Sens d'Ottawa Daniel Alfredson! Mais lui, il n'était pas habillé en joueur de hockey...

Connexion à Philadelphie et en route pour Frankfurt dans un Airbus A330 très récent avec écran individuel tactile, GPS, films etc... Départ à l'heure....repas de pastas ...ma blonde à choisi "Le Pirate des Caraïbes" et moi un peu de musique .. bon on va essayer de dormir un peu....

Bon ...c'est un départ!

Nous voici à moins de 24 heures du départ. Les bagages sont fait et on croit avoir rien oublié. C'est peut être l'avantage de rouler à moto, pas beaucoup d'espaces donc pas beaucoup de choses. Tout doit servir. Le "au cas ou" est à proscrire. C'est pourquoi nos vêtements par exemple sont presque tous en micro-fibre. Peu froissant, facilement lavable et sèche rapidement, et en plus prend beaucoup moins d'espace que des jeans et gilets de cotons.
Les cartes d'embarquements sont imprimées et les sièges sont choisis. Reste à passer aux contrôles à l'aéroport avec nos vêtements de motos et bottes. Rien à cacher, on va faire de la moto et c'était la seule façon de pouvoir les emporter.

Tout est là!!

L'adrénaline est en hausse !!

Nous sommes à une semaine du départ et on sens monter l'exitation. Un exercice de bagages a été fait en tenant compte des limites de poids et volume du transporteur (US Airways) et il semble qu'il sera possible d'apporter notre "kit de camping" tel que nous avons lors de nos voyages ici. De nouveaux matelas gonflables plus petits mais tout aussi confortables ainsi que des sacs compressions pour les sacs de couchage nous ont permis de gagner de précieux pouces cubes.
Nous aurons chacun un "duffle bag" comme bagages enregistré. Un de ceux-ci est un sac imperméable qui va prendre la place du "top case" rigide de la moto. Nous pensons avoir plus d'espace et de flexibilité de chargement de cette façon. Dans la cabine, nous emportons nos sacs "liners" pour les vêtements qui s'insère dans les valises latérales de la moto. On complète le tout avec un petit sac à dos chacun pour les gadgets électroniques comme Laptop, IPod et Smartphone. Bon, je pense qu'on a tout....

Europe, nous voici!

Et bien, nous voici enfin en mode préparation de notre premier voyage à moto en Europe. Ce rêve longtemps désiré deviendra réalité le 12 septembre lorsque nous nous envolerons vers Heidelberg en Allemagne. C'est à cet endroit que notre nouvelle moto, une BMW R1150RT 2003, nous attend. Elle est en entreposage chez Knopftour http://www.knopftours.com/Web-Site/Welcome.html  , une entreprise spécialisée en location, expédition et entreposage de motos. Des occasions comme celle-ci, il faut les saisir quand elle passe. Losque nous avons vu cette moto à vendre sur son site et qu'en plus, son propriétaire était du Québec, nous n'avons pas hésité et l'avons immédiatement contacté. J'avais un feeling que c'était la nôtre. Après avoir contacté Stefan de Knopftour qui nous a donné son avis positif au sujet de la moto, nous avons fait une offre et conclut la transaction. Youppi!! En prime, on roulera avec une plaque du Québec!

Well, we are finally in preparation mode for our first bike trip in Europe. Long desired dream will become a reality on September 12th when we fly to Heidelberg in Germany. This is where our new motorcycle, a 2003 BMW R1150RT, awaits us. It is in storage at Knopftour http://www.knopftours.com/Web-Site/Welcome.html, a company specializing in leasing, shipping and storage of motorcycles. Opportunities like this, you have to enter when it happens. Once we have seen this bike for sale on its website and in addition, the owner was from Quebec, we did not hesitate and have contacted him immediately. I had a feeling it was ours. After contacting Stefan Knopftour who gave us his positive opinion about the bike, we made ​​an offer and completed the transaction. Youppi! As a bonus, we will roll with a Quebec license plate!

AMERICADE in Lake Georges NY

La température était vraiment maussade lorsque nous sommes partis vers 10:00 le dimanche matin du 3 juin. On a enfilé nos habits de pluie et on était prêt pour affronter ce temps incertain.

Comme un rituel, j'ai attaché les matelas Therma Rest et un banc portable sur le rack du Givi top case. Ensuite c'était le 'dry bag' avec les sacs de couchage et oreillers bien attaché sur la valise droite et la tente, le bike cover et l'autre banc sur la valise de gauche. On utilise pour la première fois nos sacs Cee Bayleys qui se moule parfaitement aux valises de la RT. Le 'tank bag' contenait différents articles comme une radio solaire avec réception des canaux météo, kit de premiers soins, lunettes, passeports, rallonge électrique et toute une série de menus articles. Dans les deux pochettes de carénage se trouvent les câbles et adaptateurs pour recharger nos Ipods, téléphones et GPS et aussi les ustensiles, mini fanal, et couteau utilitaire.

J'avais installé un 'zip lock' par dessus mon Garmin Nuvi et je me suis surpris à pouvoir l'opérer tout à fait normalement même sous une pluie soutenue.

Nous étions sur la rue Richmond à Ottawa lorsque nous avons réalisé que nous avions oublié nos chèques de voyage... grrr. Retour à la maison dans la pluie battante et nous revoilà reparti avec 45 minutes de retard.

La pluie s'est retiré un peu et nous avons atteint les douanes à Ogedensburg NY dans moins d'une heure. Pas beaucoup d'attente mais le douanier semblait de mauvaise humeur mais nous a laissé aller très rapidement.

J'avais programmé une route complètement hors autoroute et on ne l'a pas regretté. Les Adirondaks sont une des plus belles destinations pour ceux qui aiment les courbes et montées mais attention aux chevreuils. Nous en avons pas vu mais il doit y avoir une pancarte nous avertissant de leur présence à tous les 5 kilomètres.

Même avec tous nos bagages, il est vraiment satisfaisant de pouvoir rouler à des vitesses intéressantes (toujours dans la légalité) et de ne pas sentir le handicap de la charge supplémentaire. Cette moto se comporte admirablement bien dans ses circonstances.

Typique voyage du retraité

Et voilà,nous sommes sur la route et je m'en réjouis. Je crois que je suis zen quand je suis sur la route et spécialement sur ma moto. On la remorque justement jusqu'en Floride afin de débuter la saison plus tôt.

À suivre...